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Mazarinade n° C_12_8

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Anonyme [1652], LE LABYRINTE DE L’ESTAT, Ou les veritables causes des malheurs de la France. A CTESIPHON. , françaisRéférence RIM : M0_1797. Cote locale : C_12_8.


bas estage, ils n’ont iamais fait de scrupule de
leur imposer de nouuelles charges.
 
Et pourquoy nourris de cette façon, n’eussent
ils pas creu qu’ils estoient de vrays Dieux
en terre, puis que pour leur inspirer plus d’orgueil
& de vanité, on leur rompoit la teste de
ces termes de la Sainte Escriture, accommodez
à l’ambition des Roys, Ego dixi dij estis, Reges eos
in virga ferrea, & de beaucoup d’autres de pareil
sens, qui monstrent les libertez iniustes que
prennent les Roys, non le pouuoir qu’ils ont
d’en vser auec si peu de consideration pour nostre
foiblesse, & si peu de retenuë.
Les Tailles ne se leuoient que par le consentement
des Estats, & pour vn certain temps dans
les grandes necessitez de l’Empire, mais depuis
vetustate regnandi coalita audacia, comme dit Tacite,
ils ont fait vn droict pour eux de ce qui
n’estoit qu’vn don auparauant, & pour le rendre
desormais plus ferme, ils ont trouué bon d’establir
par tout des Officiers, ausquels le soin de les
regler en chaque contrée appartient suiuant les
sõmes qu’il plairoit à leurs Maiestez d’exiger, se
reseruãs le pouuoir de les multiplier iusqu’à l’infiny.
Le Ciel leur sembloit trop liberal dans les
faueurs qu’il nous fait, bien que pour conuaincre
les Roys de s’attribuer des droits qui ne leur
appartiennent pas, il ait declaré hautement qu’il