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Mazarinade n° C_11_4

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Anonyme [1651 [?]], LE MANIFESTE DV CARDINAL MAZARIN LAISSÉ A TOVS LES FRANCOIS auant sa sortie hors du Royaume. Contenant vne exact abregé de toutes les actions de son Ministere. Répondant à tous les chefs d’accusation qu’on luy a obiecté. Descouurant les motifs, les intrigues & la politique, dont il s’est seruy pour entreprendre, pour conduire, & pour establir tous ses desseins. Et le tout, sans que le Parlement, les Frondeurs, les Partizans des Princes puissent s’inscrire en faux, contre pas vne de ses propositions. Nonne morituro licet vni dicere verum Iuu. l. 3. , françaisRéférence RIM : M0_2390. Cote locale : C_11_4.


à leurs caprices ; & quenfin l’honneur
que j’auois d’estre né suiet du Roy son frere, la
deuoit en quelque façon porter à me considerer
par dessus tout autre, par la seule reflexion qu’elle
pouuoit auoir que ie ne m’atacherois aux interests
de France, qu’à mesure que ie l’y reconnoistrois
engagée ; & que ie n’auancerois ny ne retarderois
ses affaires, qu’au gré de ses seules inclinations.
 
Ie souhaitterois maintenant que ces ennemis
irreconciliables de ma mauuaise conduitte, me
voulussent faire la faueur de calmer, du moins vn
moment, les orages de leurs passions ; afin de juger
sainement s’il estoit quelqu’autre biais plus
asseuré pour obseder l’esprit de la Reyne, que celuy
que ie prenois du costé de son ambition : & si
ie pouuois plus iudicieusement ménager le dessein
que j’auois de me rendre absolu, qu’en m’efforçant
de m’emparer souuerainement de son esprit,
en me rendant aussi necessaire par la qualité
d’estranger, que ie luy faisois paroistre tout autre
redoutable par celle de domestique.
Le succez fit du moins assez connoistre que
j’auois assez adroittement ménagé ce dessein ? puis
que ie l’emportay glorieusement sur le Duc de
Beaufort ; & que toutes les belles qualitez de ce
Prince ne furent pas capables de luy conseruer
la possession d’vne place que ie venois attaquer,
quelque foible neantmoins que ie fusse par le