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Mazarinade n° C_11_4

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Anonyme [1651 [?]], LE MANIFESTE DV CARDINAL MAZARIN LAISSÉ A TOVS LES FRANCOIS auant sa sortie hors du Royaume. Contenant vne exact abregé de toutes les actions de son Ministere. Répondant à tous les chefs d’accusation qu’on luy a obiecté. Descouurant les motifs, les intrigues & la politique, dont il s’est seruy pour entreprendre, pour conduire, & pour establir tous ses desseins. Et le tout, sans que le Parlement, les Frondeurs, les Partizans des Princes puissent s’inscrire en faux, contre pas vne de ses propositions. Nonne morituro licet vni dicere verum Iuu. l. 3. , françaisRéférence RIM : M0_2390. Cote locale : C_11_4.


à la campagne de Catalogne, où sans doute
il iroit couronner toutes ses victoires par la plus
illustre de toutes, s’il pouuoit prendre l’imprenable
du Comte de Harcour, lequel ayant trouué
l’écueil fatal du reste de ses triomphes deuant Lerida,
luy laisseroit la reputation du plus redoutable
Capitaine de l’Europe, en suitte des efforts victorieux
qu’il feroit sur cette place, pour la faire
heureusement succomber à ses attaques : Ie ne
manquois pas sous main de le repaistre de mille
belles esperances d’argent & de monde, contre le
ferme dessein neantmoins que i’auois de le laisser
perir à faute de secours, & de n’exposer pas moins
sa vie, que sa reputation à la mercy de ses ennemis :
Cependant que ie les faisois auertir en secret de
fondre auec toutes leurs forces dans la Catalogne,
sur l’asseurance que ie leur donnois, qu’ils
en auroient bon marché, & que le Prince de Condé
ne deuant marcher contr’eux qu’auec la seule
reputation, leur deuoit par consequent releuer le
courage pour en triompher auec plus de facilité.
 
Pourquoy me blame-t’on de m’estre comporte
de la sorte, ou d’auoir trahy, si l’on veut, les interests
du Prince de Condé : Ne sçait-on pas qu’il
est de la plus ordinaire prudence des premiers Ministres,
de mettre des obstacles aux accroissemens
de la grandeur des Princes ; de peur que leur ambition
s’esleuant du pair auec leur fortune, ils ne