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Mazarinade n° C_6_51

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Anonyme [[s. d.]], LE PARADIS ET FELICITÉ DE MAZARIN, OV LE PVRGATOIRE DE LA FRANCE. , français, latinRéférence RIM : M0_2676. Cote locale : C_6_51.


qui auoient des beaux Palais en la campagne,
sont reduits au mesme rang que les autres,
cest arpie disie qui cause tous les iours les
gemissemens de tant de pauure miserables, allés
de quel costé que vous voudrez, vous ne voyez
que desertes, que maisons fumantes, & le reste
de ce traistre, l’on ne parle plus que de viols, de
carnage, de sang, de meurtres, enfin la France
est maintenant appellée, totius mundi falicisssima,
ouy disie, la plus malheureuse & la plus infortunée
de tout le monde, il faut comme dit
cette sangsuë du peuple, reduire ses Subiets à
vne telle extremité, qu’ils ne nous puissent nuire
dans toutes nos entreprises, quoy banqueroutier,
est-ce ainsi que tu sert la France comme
tu l’auois promis, ouy c’est maintenant qu’il
se faut mettre à genoux deuant toy idole, les
moins ioincte, la corde au col ; pour lors tu verras
ce que tu auras affaire, escoute enchanteur,
ie sçay fort bien que tu n’as rien de si frequent
dans la bouche que ce vers.
 
 
Hoc volo, sie iubeo fit pro ratione voluntas.
Escoute ces quatre vers.
Ce n’est le faict d’homme dEstat,
Ny mesmo à vn grand Prelat,
De rechercher tous ses delices :
Et s’addonner à tant de vices.
 
Le Poëte n’entend autre chose par ces vers,