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Mazarinade n° A_7_8

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Anonyme [1649], LE PHILOSOPHE D’ESTAT, OV REFLEXION POLITIQVE sur les vertus Ciuiles du Parlement, & Peuple de Paris. , français, latinRéférence RIM : M0_2751. Cote locale : A_7_8.

insensibles, quand les hommes se taisent, & qui arment
les Elemens à leurs secours contre l’artifice
des méchans. Ces dignes restaurateurs de l’Estat ont
genereusement tourné le dos à vn Tyran, que tout
le monde suiuoit, pour se rendre au secours d’vn
peuple abandonné de toute assistance.
 
Qui vient au secours d’vn oppressé, fait vn effort
genereux ; mais qui defend vn party dépourueu de
toute protection, agit diuinement ; Quand Homere
void Vlysse abandonné des hommes, il luy suscite
vn Dieu pour son defenseur.
C’est ainsi que le Parlement a volontairement méprisé
son repos domestique, pour trauailler au calme
public, & s’auançant à l’aide des oppressez, s’efforce
aujourd’huy par vn coup inesperé de les ramener
triomphans du bord du precipice, où les
poussoit vne main tyrannique.
Le Cardinal Mazarin ennemy de la grandeur de
de cette Cour souueraine, s’est couuert de honte en
pensant ébloüir tant de Soleils, & sa langue enuenimée
n’a pû par l’assistance de tous ses Libelles
diffamatoires, ternir la renommée de tant d’illustres
personnages.
L’Enuieux se declare inferieur de celuy qui luy fait
ombrage, aussi-tost qu’il choque sa grandeur. Il a
perdu la gloire du combat deuant que d’en venir
aux mains, & son esprit timide se rendant à la défiance,
se priue de l’honneur du prix auant qu’il
ait fait essay de ses forces.
De mesme nos illustres Senateurs ont par leur prudence