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Mazarinade n° C_12_43

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Anonyme [1652], LE PLAIDOYÉ DE LA MAISON ROYALLE, OV LA CAVSE D’ESTAT, montrant comme il faut borner I. Les interests des Princes du Sang. II. Les interests des Princes Estrangers. III. Les interests des Mareschaux de France. IV. Et les interests des autres grands de l’Estat. , françaisRéférence RIM : M0_2773. Cote locale : C_12_43.


de faire ombre à son authorité. Celle-cy, comme
elle est moins cruelle, quoy qu’elle soit en quelque
façon aussi despotique, n’est pas toutesfois si
sanguinaire ; Pour les parens & les plus proches, elle
s’en deffait le mieux qu’elle peut, soit en les engageant
dans le Sacerdoce, soit en les faisant attacher
à des employs sacrez par les veux de la Religion,
pour estouffer, ou du moins pour rendre inutiles tous
les sentiments que l’ambition leur pourroit inspirer
sur les esperances de la Royauté ; & ne conserue
auprés de soy que les fils naturels, ausquels mesme
elle communique bien souuent le pouuoir le plus
absolu, parce qu’elle voit bien que la qualité de bastard
les exclut de l’esperance de la succession, &
qu’ils connoissent fort bien que toute leur grandeur
consiste à se tenir dans vne soumission parfaicte
à tous les ordres de leur Souuerain.
 
Les Loix de France estant moins despotiques, &
par consequent plus raisonnables, font entrer tous les
Princes du Sang dans le conseil de tous les desseins
de la Souueraineté ; ne permettant point qu’on
puisse traitter d’aucune affaire d’Estat dans leur participation,
laquelle est si necessaire pour le gouuernement
pacifique de cette Monarchie, que les Alliances
& les Traittez qui pourroient estre conclus
sans leur adueu, seroient entierement inualides : Et
cette verité qui ne peut estre choquée en France,
que par les ennemis de nos Loix, & par les fauteurs