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Mazarinade n° C_9_1

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Anonyme [1649], LE PLAISANT RAILLEVR DE LA COVR, Sur les affaires de ce temps; , françaisRéférence RIM : M0_2800. Cote locale : C_9_1.


Roys, & qu’on leur doit obeissance quand bien il
seroient les plus meschans du monde. C’est vrayement
agir auec bien de la precipitation que de parler
sans auoir premedité ce qu’on veut dire, & de
vouloir passer pour prosez en escriture, lors que l’on
n’est encore qu’au nouitiat. Non, ie me trompe
moy mesme, personne n’a tesmoigné en ses escrits
que les Parisiens eussent pris les armes contre le Roy
mais beaucoup ont eu si grande demangeaison de
publier les actions des vns & des autres, qu’ils ont
parlé comme si en effect la guerre n’eust esté entreprise
que contre sa Maiesté, où que sa Maiesté eut
eu le dessein de ruiner la Ville de Paris, quoy qu’en
effect sa Maiesté à esté tousiours aussi esloignée de
cette pensée. que les Parisiens de cette entreprise,
au moins à ce que chacun a peu remarquer. Cela à
donné plus d’vne fois suiet aux Courtisans de se rire
de vos plumes qui estoient si mal employées, voyant
mesme que le Parlement n’en estoit non plus exẽpt
que les autres.
 
Il falloit estre bien net pour ne point estre attaint
de la dent de ces matins qui ont iappé contre tout le
monde, le Parlement auoit beau se tourmenter, &
tourner les affaires de tout costez pour en trouuer
vne meilleure issuë & composer le different qui
estoit suruenu auec tout l’aduantage possible, s’il en
a recherché les moyens, on la traicté comme vn traistre
qui abandonnoit son party apres en auoir esté
soustenu & s’il a enfin terminé la querelle, on l’a
creu Partisan du Cardinal, de sorte que quoy qu’il