Anonyme [1649], A MONSIEVR DE BROVSSEL CONSEILLER DV ROY AV PARLEMENT DE PARIS. , françaisRéférence RIM : M0_5. Cote locale : E_1_115.
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Au milieu du Pont-neuf se fit cette entreueuë,
Qui surprit nos esprits d’vne ioye impreueuë
De te voir de retour mon Heros glorieux ;
Que d’applaudissemens & que de bien-veillances,
L’air retantit des cris qui furent iusqu’aux Cieux
Raconter le succés de nos resiouїssances.

 

 


Vn seul homme pour toy fit qu’il s’en arma mille
Aux armes crioit il en chacune famille,
On nous vient d’enleuer nostre vnique support,
Retirons-le des fers, garantissons sa vie,
Puis qu’il nous a si bien affranchis de la mort :
Allons, disoit Lisis, où l’honneur nous conuie.

 

 


Enfin on t’a rendu nostre Ange tutelaire,
Obiect qui d’vn clin d’œil calme nostre misere,
Et remets en splendeur l’authorité du Roy :
Vous regnez maintenant dans son lit de Iustice,
Senat Auguste & Saint en faisant vne loy
Pour punir les meschans par vn iuste supplice.

 

 


Que vous reste-t’il plus pour couronner vos peines,
Qu’à ranger au deuoir ces ames inhumaines,
Qui sans crainte de Dieu, volent impunément,
Faites les regorger ces infames harpies,
Par vos fameux Arrests, Auguste Parlement,
Et vous verrez bien tost, nos haines assoupies.

 

FIN.



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