Questier, Mathurin, dit Fort-Lys [1649 [?]], SVITTE DV IOVRNAL POETIQVE DE LA GVERRE PARISIENNE. Dedié aux Conseruateurs du Roy, des Loix, & de la Patrie. Par M. Q. dit FORT-LYS. SEPTIESME SEPMAINE. , françaisRéférence RIM : M0_1763. Cote locale : C_4_38_07.
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Car vn chacun disoit : Le Roy est nostre Maistre,
Nous le cherissons tous, & hayssons le traistre
Qui cause nostre mal ; Il fant resolũment,
Qu’il espouse bien-tost vn noir monument.
Il faut, sans plus tarder, qu’il sorte de la France,
Et ainsi nous serons hors de toute souffrance.
Il fait tuer nos freres, & les va despoüillans,
Est-ce là la vigueur de ces exploits vaillans ?

 

 


Ce discours pensa bien causer vn grand malheur ;
Mais vn homme de bien arriua par bon heur
En ce lieu, qui leur dit : Messieurs, la Pacience,
Dans ces tracas presens doit seruir de science.
Nos prudens Senateurs ont les yeux bien ouuerts,
Pour sages descouurir les secrets plus couuerts :
Ce temps-cy ne peut pas durer plus longuement,
Dans peu nous nous verrons consolez amplement ;
Le plus fort est passé, banissons la tristesse,
Et souhaittons la Paix nostre vnique maistresse :
Ainsi nous vainquerons nos plus fiers ennemis,
Les forçant, sans frapper, d’estre nos bons amis.

 

 


C’est ce que ce Vieillard, dit à la compagnie,
Et qui de murmurer leur en osta l’enuie.

 

A PARIS,
De l’Imprimerie de la veufue d’ANTHOINE COVLON, ruë d’Escosse,
aux trois Cramailleres.

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Questier, Mathurin, dit Fort-Lys [1649 [?]], SVITTE DV IOVRNAL POETIQVE DE LA GVERRE PARISIENNE. Dedié aux Conseruateurs du Roy, des Loix, & de la Patrie. Par M. Q. dit FORT-LYS. SEPTIESME SEPMAINE. , françaisRéférence RIM : M0_1763. Cote locale : C_4_38_07.