La Mère de Dieu, Pierre de (dit Bertius, Abraham) [1647], LES VERTVS ROYALES D’VN IEVNE PRINCE. , français, latinRéférence RIM : Mx. Cote locale : B_1_1.
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raisonnables, & qu’elle fera croitre en mille, &
mille Benedictions, nostre Ieune Prince, que
nous tenons pour vn don du Ciel, & vn gage tres-asseuré
de l’affection que Dieu porte à la Couronne
de France, qui auoit besoin d’vn si heureux
support, pour se defendre de la ialousie de
ses ennemis, & pour continuer ses glorieuses
conquestes sur les Estrangers.

 

Le sentiment
des
Payens
touchant
la Personne
des
Princes.

Que les Vertus Royales rendent vn Ieune
Prince aimable, & venerable
au Public.

CHAPITRE IV.

L’art le plus difficile entre tous les Arts, &
l’action la plus noble du Monde, est celle
du Gouuernement des Hommes ; Il n’est rien
sous le Ciel, qui represente plus naifuement la surintendance
generale de Dieu sur toutes les Creatures
que la domination des Princes sur leurs subjects :
aussi n’est-il rien de plus flattant, ny qui echauffe
dauantage l’ambition, que le desir de Regner,
& de commander sur les Nations. C’est le
peché des esprits plus deliés, qui s’aueuglent par
l’eclat de l’or, & de l’argent, & ne rêvent que des
Sceptres, & des Couronnes.

Rien de
plus noble,
ny de plus
difficile que
le Gouuernement
des
hommes.

Les plus grands cerueaux ont trauaillé, pour
trouuer le secret de gouuerner heureusement les

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La Mère de Dieu, Pierre de (dit Bertius, Abraham) [1647], LES VERTVS ROYALES D’VN IEVNE PRINCE. , français, latinRéférence RIM : Mx. Cote locale : B_1_1.