Anonyme [1649], LA CENSVRE ECCLESIASTIQVE DE ROME LA SAINTE. CONTRE LA VIE DEPRAVEE DE IVLES MAZARIN. , françaisRéférence RIM : M0_671. Cote locale : B_13_64.
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comme les fils aisnez de l’Eglise, iusques-là,
de les auoir remis plusieurs fois dans leur
Trône, l’Auguste Louys ne voulut point en
cette occurrence degenerer à ses predecesseurs,
dés qu’il sceut ce nouueau demeslé, il
enuoya vn Ambassadeur dire au Prince qui
s’estoit attaqué au Pape, qu’il se rendoit mediateur
d’vn accommodement, & qu’en cas
qu’il la refusast, il prenoit le party de sa Saincteté
contre luy ; voire contre tous les Potentats
d’Italie, si l’on vouloit iniustement attaquer
le Pere commun de tous les Chrestiens.
Ce discours d’vn grand Roy, à vn
Prince mediocre, l’intimida de telle sorte,
que son armement ressembla au tonnerre,
qui fait bien souuent plus de bruit que d’effet ;
ainsi par le pouuoir extraordinaire de
Louïs, le Pape eut la Paix dans son Estat pour
vne secondefois, dont sa Saincteté s’en ressentit
si fort son obligée, qu’elle ne manqua
pas de luy en faire sçauoir ses ressentimens, &
l’en faire tres humblement remercier par son
Nonce, comme elle y estoit obligée.

 

Toutes ces choses ne se passoient ainsi, ce
sembloit, que pour te fauoriser, Mazarin, les
méchans ne laissent pas d’estre heureux quelquefois.

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Anonyme [1649], LA CENSVRE ECCLESIASTIQVE DE ROME LA SAINTE. CONTRE LA VIE DEPRAVEE DE IVLES MAZARIN. , françaisRéférence RIM : M0_671. Cote locale : B_13_64.