Laffemas, abbé Laurent de [?] [1649], LA GVERRE CIVILE EN VERS BVRLESQVES. , françaisRéférence RIM : M0_1522. Cote locale : C_4_29.
Page précédent(e)

Page suivant(e)

-- 7 --


Le col qu’vn pendart son client
Luy vint couper tout en riant,
Et l’autre d’vn couteau sans gaine
Se farfoüilla dans la bedaine
Quoy qu’on dit qu’il ne fut pas gras,
Mais au moins voila leur trépas.
Icy le lecteur n’a que faire
Dans vn style extraordinaire
D’examiner seuerement
Lequel mourut premierement
Suffit que selon ma coustume
Ie suiue l’ardeur de ma plume,
Et que pour repasser les monts
Ie ramentoiue encor les noms
De ces messieurs dont l’Italie
A veu la sanglante folie
Des Guelphes, & des Gibellins
Riche rime des Gobelins.
De vous parler de l’Angleterre
Dont la Couronne est cheute à terre
Par vn grand coup de coutelas
Qu’a doné le bourreau Farfax,
Ie croy qu’il seroit inutile
Ayant le feu dans nostre ville
De prendre garde aux estrangers
Qui se moquent de nos dangers.
Ne discourons que de la France
Qui s’en alloit en decadence
Sans le secours du Parlement
Le siege de l’entendement.

 

 


Parlons de ces maudites guerres
Qu’elle fait sur ses propres terres
Au lieu d’attaquer l’Espagnol
Et son Archiduc Leopol
Dont la charité m’est suspecte
Auec sa Lettre tant honeste
Qu’il escriuit au Parlement
Qui ne s’y fie nullement.
Ce ne seroient pas des nouuelles
Que de vous parler d’Arteuelles.
Laissons à part les Maillotins,
Caboche, & mille autres mutins,
Page précédent(e)

Page suivant(e)


Laffemas, abbé Laurent de [?] [1649], LA GVERRE CIVILE EN VERS BVRLESQVES. , françaisRéférence RIM : M0_1522. Cote locale : C_4_29.