LE FRONDEVR BIEN INTENTIONNÉ AVX FAVX-FRONDEVRS.

Auteur
Sarasin, Jean-François [?]
Éditeur
Vivenay (Nicolas)
Date d'édition
1651
Lieu d'édtion
Paris
Langue
français
Nombre de pages
8
Référence Moreau
M0_1451
Cote locale
B_19_27
Note
Dernière modification
2014-07-31 15:46:59
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Commentaires

Commentaire de : Patrick Rebollar, créé le 2012-05-25 05:10:48.
Notice Moreau : Pour le prince de Condé contre Gondy. « Vos grands soins sont de vous rendre maître des bruits de Paris », dit l'auteur au coadjuteur. J'ai vu à la bibliothèque de l'Arsenal, sur un exemplaire de ce pamphlet, une note manuscrite qui l'attribue à Sarrazin.
Commentaire de : Patrick Rebollar, créé le 2014-04-20 04:41:04.
Notice de Colin Jones : A la suite de l'élargissement des princes, Condéens et Retziens sont entrés en lice au printemps 1651. C'est à cette époque que l'on doit la "Défense de l'ancienne et légitime Fronde" de Retz, [...] qui répondait aux attaques des écrivains à gages de Condé, et de Dubosc-Montandré en particulier. Les Condéens trouvèrent difficile de prouver, cependant, le rapprochement de Retz avec la Cour que tous soupçonnaient et qui fut un leitmotiv de toutes les attaques. La publication pendant l'été d'un prétendu traité secret, intitulé "Articles accordés entre Messieurs le Cardinal Mazarini, le Garde des Sceaux de Châteauneuf, le Coadjuteur de Paris et Madame la Duchesse de Chevreuse, lesdits articles trouvés sur le chemin de Cologne dans un paquet porté par un courrier, appartenant au marquis de Noirmoutier, gouverneur de Charleville" [M0_402], [...] semblait apporter une preuve irréfutable. En fait, l'authenticité de ce document n'a jamais été établie - on compte pas mal de lettres prétendues "interceptées" et autres canards de cette espèce parmi les [note : Voir, à titre d'exemple, la "Lettre interceptée du sieur Cohon contenant son intelligence et cabale secrète avec Mazarin", M0_2243 ; et la "Lettre de la Reine de Suède à monseigneur le duc d'Orléans", M0_1945]. Mais il est certain que les contemporains l'ont jugé authentique [Note : Madame de Motteville a cru ) sa véracité, par exemple : voir ses "Mémoires", "Nouvelle collection des Mémoires relatifs à l'histoire de la France", Michault, Pouloulat, et al., (éditeurs), Paris, 1866, p. 416–418]. La parution du "Frondeur bien–intentionné" se situe dans ce contexte. Moreau suit une indication manuscrite sur l'exemplaire du pamphlet qu'il consulta à la Bibliothèque de l'Arsenal en l'attribuant à Jean–François Sarrasin (1614-1654). D'origine normande, le poète Sarrasin vécut comme commensal de Retz pendant quelques années autour de 1640. Dans ses "Mémoires", Retz raconte qu'il le fit entrer ensuite dans le service du Prince de Conti, mais que Sarrasin "n'en avoit pas beaucoup de reconnaissance" ["Oeuvres de Retz", II, 499.] Tout cela est bien en harmonie avec la forme et le ton de ce pamphlet : les écailles tombent des yeux d'un ancien frondeur et serviteur de Retz. A la suite d'un incident quelconque (la publication du traité secret ?), il arrive à voir que la recherche du bien public, que Retz avait toujours proclamée comme son but primordial n'est qu'un masque qui cache son ambition. L'auteur joue sur la divergence entre l'être et le paraître - leitmotiv très commun dans les mazarinades retziennes et anti-retziennes. Imprimé par l'imprimeur-libraire officiel de Condé, ce pamphlet se montre farouchement anti-retzien sans être pour autant élogieux envers le parti des Princes. (dans "Contre Retz : sept pamphlets du temps de la Fronde / Textes choisis et présentés par Colin Jones", University of Exeter, 1982, p. XXIV-XXV.)

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