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Mazarinade n° B_6_20

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Anonyme [1652], LE PROMPT ET SALVTAIRE AVIS, ENVOYÉ A MESSIEVRS LES PRINCES par vn Pere Capucin. , françaisRéférence RIM : M0_2904. Cote locale : B_6_20.


quelques Magistrats à vouloir empécher ce bõ désein,
la pluspart sera biẽ aise d’auoir pour excuse l’impossibilité
d’vne force causée par vostre multitude, & les autres,
s’il y en a de si dénaturez, creueront en leur malice.
 
Quantité de Seigneurs & braue Nobblesse sera rauie de
voir iour à la iuste vengeance qu’ils doiuent prenhre des
viols faits aux personnes de leurs Dames & Damoiselles,
des pillages & ruynes de leurs Chasteaux, des indignes
supplices dont on a bourelé les plus qualifiez, des barbaries
assouuies sur leurs suiets, des bouleuersemens de leurs
Eglises, des achemens comme chair à paté de leurs Prestres
& Curez.
Il y aura des Princes, sans parler du bon & genereux naturel
de Mr. le Duc de Beaufort, que Dieu garde d’alteration,
& la Reiue mesme pouuãt reprendre le premier
Esprit de sa bonté, qui voyant l’estẽdart de Dieu, de sa vertu
& de ses maximes hautement leué & hardiment porté
comme celuy du Diable, du vice & des Machiauelistes,
se tiendront heureux de combattre sous iceluy, & pour
oster tout souçon de trahyson, que les Princes sont aduertis
& suppliez de ne donner, ne suiuront autres aduis
que ceux que l’on iugera les plus zelez pour Iesus-Christ
le Roy, l’Estat, le peuple & les pauures.
C’est par ce moyen que seront en credit les voyes que
doit tenir vn Roy tres-Chrestien, lesquelles seruiront
d’instruction à sa Majesté lors qu’elle sera en âge, & par
ainsi on empèchera qu’elle ne soit obsedée de ces iniques
& diaboliques façons de tyranniser dont on vse maintenãt
si ces cruelles ne le font plustost perir que regner, au
lieu qu’estant imbu des contraires il sera nõmé en sa Majorité
Dieu couronné, comme Dieu a sa Natiuité.
La bonne intelligence qu’il y aura par le moiẽ des Deputez
de chacune Prouince gens de biẽ & de nulses mauuaises
impressions terminera bien tost ce differẽd, s’establira
vn Ordre certain, chacun viura en asseurance, les
iustes droits du Roy se payeront sans exaction, ses coffres
se trouueront pleins sans vuider les bourses des payeurs ;
le menu peuple sera soulagé, tant des Tailles que des autres