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Mazarinade n° B_14_41

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Anonyme [1650], RESPONSE AV LIBELLE INTITVLÉ BONS ADVIS, SVR PLVSIEVRS MAVVAIS ADVIS. , françaisRéférence RIM : M0_3377. Cote locale : B_14_41.


& d’vn si grand Prelat : cependant on enuoye au Parlement
vne amnistie (dont la verification n’a point esté sollicitée
par Monsieur le Prince,) par laquelle on nous veut
faire croire que le meurtre commis en la personne de l’amy
de Monsieur de Beaufort & de Monsieur le Coadiuteur,
pour lesquels ils sollicitoient, est feint & supposé, &
par laquelle en mesme temps on met en seureté ces calomniateurs
en titre d’office qui auoient accusé Monsieur de
Beaufort & Monsieur le Coadiuteur d’auoir fait vn complot,
pour assassiner Monsieur le Prince. Ceux à qui le Cardinal
a declaré ses intentions ont beau nous dire, qu’ayant
esté forcé par de tres-importantes raisons d’Estat de faire
emprisonner Monsieur le Prince, pour luy tesmoigner
quelque reconnoissance des obligations qu’il confesse luy
auoir, il a voulu par cette declaration espargner la confusion
de son Altesse, & empescher qu’il ne receut le déplaisir
de perdre son procez, les Chambres assemblées. Tous
ceux qui ont de l’honneur & du sens commun, iugent
bien que ce grand Ministre ayant fait commettre l’vn de
ces meurtres & supposer l’autre, afin de se mettre à couuert
contre les exactes recherches qui se faisoient, & d’empescher
que la Iustice ne sçeut par la bouche des Cantos, des
Sociandos, & de ces autres infames tesmoins qu’il auoit faussement
fabriquez, qu’il estoit l’vnique autheur de leurs impostures.
Il a fait porter au Parlement cette Declaration
dressée par ses emissaires auec tant d’art & de malice, qu’elle
peut laisser quelque soubçon, que Monsieur de Beaufort
& Monsieur le Coadiuteur auoient supposé vn meurtre en
la personne d’vn Officier, afin d’auoir vn pretexte de faire
sousleuer le peuple, & de renuerser absolument l’Estat &
l’authorité Royalle. Si Monsieur le Prince estoit l’inuentuer
d’vn crime qu’on imposoit à ces Messieurs, si les faux
tesmoins qui ont deposé contre eux estoit l’ouurage de sa
violence, si le bruit qu’on a fait dans les rues n’estoit qu’vne
chimere, pourquoy falloit-il traiter de la mesme façon les