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Mazarinade n° C_1_28

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Bardonville,? de [?] [1649], LE CONFITEOR DV CHANCELIER AV TEMPS DE PASQVES. , français, latinRéférence RIM : M0_751. Cote locale : C_1_28.


de Sainct Eustache, du moins où mes armes sont ; i’ay
aussi fait faire la moitié du Maistre-Autel de la mesme
Eglise. De plus, i’ay fait bastir le Grand Autel
des Carmes Deschaux, mes prémiers Confesseurs
& les ayant du depuis quittez pour prendre les
Religieux du Tiers Ordre de Sainct François,
i’ay fait bastir leur petite Eglise. I’ay aussi fait faire les
Orgues des Iacobins du grand Conuent de la Rue S.
Iacques, sans compter plusieurs autres biens que i’ay
faits de cette sorte, qui doiuent sans doute estre considerez.
Mais ie me ressouuiens que feu M. de Bullion
mon tres-cher Confrere & bon amy, auoit fait present
d’vn parement complet & fort riche à Messieurs
de l’Abbaye S. Victor. Ces venerables Religieux deputerent
puterent quelques vns de leur Corps pour luy témoigner
leur reconnoissance. Monsieur de Bullion leur
repartit : Messieurs vous ne m’auez point d’obligation
du present que ie vous ay fait, sinon que ie vous ay
choisis, C’est l’argent du Roy que ie vous ay donné,
priez Dieu pour luy ; Nous ne sommes que les Dispensateurs ;
& par ce moyen ie suis hors des satisfactions
pretenduës ; ce qui m’oblige veu le temps &
le lieu où ie suis, à dire auec grand regret de cœur ; mea
culpa, Ideò presot. Oüy, Madame, c’est à vous à vous à qui ie
m’adresse, comme ma Roy ne pour obtenir pardon ;
d’autant qu’il est certain que des Ministres d’Estat
ne sont iamais à couuert pour obeir au Prince, mesme
auec violence en choses injustes. Nous en auons trop
d’exemples, mesmes recens dans nostre France ; iamais
leur commerce n’a esté alloüé par les Princes