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Mazarinade n° A_3_69

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D. VV. [?] [1649 [?]], LE HERAVLT FRANCOIS. OV Le Paranymphe de Monsieur le Mareschal de la Mothe-Houdancour, Duc de Cardone, &c. Publiant les Batailles qu’il a données en Italie & Catalogne, auec les memorables actions de sa vie. SECONDE PARTIE. , françaisRéférence RIM : M0_1624. Cote locale : A_3_69.


assalto di spagnoli, cognosciuto il desordine di suei si renconcentro
del suo essercito è con due Scadroni del Magaloti & con Regimento suo
di riserua, rimessa & riuigorata l’ala sinistra, la scaglio con tanto Impeto
sopra l’Auant gardia Spagnola, che riuerberando il timore sopra
di quelli che erano pur Dianzi aggressori & Vittoriosi in vna attoms
mutata l’apparenza di quela scena, commenciarono primo à titubare &
poscia à saluar si disordinamente.
 
Sans la nuit la tuërie eust esté plus grande, l’Armée Françoise demeura
maistresse du champ de Bataille & des morts qui se trouuerent
au delà de deux mille trois cens, entre lesquels furent comptez
plusieurs Cheualiers des Ordres, ce qui causa vne grande consternation
dans toute l’Espagne.
Cette Iournée ne fit pas encore toute la gloire de ce Mareschal,
ny tout le mal des Ennemis ; son iugement luy faisant bien vser de
l’occasion qu’il auoit en main, il contraignit le debris de cette effroyable
Armée à se retrancher en lieu si desauantageux, que les
eaux en ruinerent vne partie, le reste se trouuant entierement dissipe
par les diuers partis qui leur furent deffaits, & par la prise d’vn grand
Conuoy qui les affama.
Ce ne fut pas auec de petits mouuemens de colere que le Roy Catholique
apprit vne nouuelle si contraire à ses esperances ; Ce ne fut
pas auec de petites satisfactions qu’elle vint aux oreilles de sa Majesté
Tres-Chrestienne : Le premier fit arrester le Marquis de Leganez
à Consuegra, l’autre enuoya l’inuestiture du Duché de Cardonne
pour seruir de recompense à cette glorieuse action : On ne peut
mieux exprimer ce bien-fait du Roy que par les Lettres du Cardinal
de Richelieu, en date du 24. Octobre de 1642. Voicy les propres
termes dont il se seruit pour témoigner le ressentiment de sa Maiesté
& la satisfaction qu’il en receuoit.
MONSIEVR,
La nouuelle que nous auons receuë de la deliurance de Lerida par
le guain de la Bataille que vous auez emportée contre le Marquis de
Leganez, me redonne de nouuelles forces, & n’auance pas peu ma
santé en m’ostant des inquietudes où i’estois de cette place & de l’Armée
que vous commandez. Il n’est pas mal-aisé de vous rendre de
bons offices enuers sa Maiesté, puis que vous nous en donnez sujet
tous les iours par vos prosperitez : Aussi ie vous puis asseurer qu’il n’y
a point de Gentil-homme, en France en meilleure estime aupres d’elle,