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Mazarinade n° B_5_3

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Dubosc-Montandré, Claude [?] [1652], LE COVP D’ESTAT DV PARLEMENT DES PAIRS, OV LE PRINCE CONVAINQVANT le Mazarin par la raison, & par l’Histoire. I. Que le Parlement des Pairs a eu le pouuoir de transferer l’exercice de l’Authorité Souueraine, entre les mains de son Altesse Royalle. II. Qu’il a deub se resoudre à ce transport par les necessitez de l’Estat. III. Qu’il n’est point d’authorité qui puisse en casser l’Arrest, que par vne vsurpation aussi insolente, que Tyrannique. IIII. Que les nouueautez du gouuernement iustifiées par les nouuelles conionctures d’Estat, ne sont pas des coups de caprice. V. Que son Altesse Royalle en qualité de Lieutenant general absolu, peut faire la Paix generale, sans que la Cour ait aucun droict de s’y opposer, & que les Princes Estrangers ayent seulement vn pretexte pour n’y consentir point. , françaisRéférence RIM : M0_802. Cote locale : B_5_3.


obligea les Souuerains de n’appeller que les principaux
de leurs Estats à ces assemblées qui se faisoient à la verité
tous les ans vne fois, mais pour lesquelles neantmoins
on ne choisissoit pas vn lieu determiné, comme
le Campus Martius, ou le Champ de Mars de la premiere
race.
 
Il faut encor remarquer suiuant ce que Paul Emile
& les Annales de Mets en rapportent, que pendant la
premiere race de nos Roys, ces assemblées de Francs,
sembloient plutost des armées rangées en bataille,
que des Conseils establis pour des deliberations publiques,
parce qu’il faloit selon les Loix de ces assemblées,
que tous ceux qui les composoient, fussent armez de
pied en cap ; & qu’il falloit outre cela, qu’elles ne se
fissent iamais à l’imitation des Romains, que dans le
Champ de Mars, c’est à dire, dans vn lieu champestre,
esloigné du commerce des Villes.
Ces assemblées changerent de posture en la seconde
race de nos Roys, & comme elles furent renduës ambulatoires
par la necessité des affaires d’Estat, on ne les
tenoit presque plus que dans les villes ; si les personnes
armées n’en estoient point exclües, elles n’y estoient
du moins necessaires ; la Robe & l’Epée commencerent
à symboliser ensemble ; & cét esprit vn peu farouche
che dans les assemblées qui ne se faisoient que dans les
champs, fut en quelque façon appriuoisé à vne humeur
plus raisonnable dans les villes.
La race des Capetiens, qui est la troisiesme race, &
la souche des Roys d’aujourd’huy, continua. Pendant
ie ne sçay combien de temps ces assemblées, soubs le
mesme nom ; iusqu’à ce que soubs Philippe II. fils de