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Mazarinade n° B_7_52

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Dubosc-Montandré, Claude [?] [1652 [?]], LE RAPORTEVR DES PROCES D’ESTAT, FAISANT VOIR, POVR SERVIR d’instruction au procez du Comte de Rieux, I. Que les afrons qu’on fait aux Princes du Sang, sont des crimes d’Estat; retombent sur la personne du Roy, & meritent d’estre punis auec autant, ou plus de rigueur, que ceux qui sont faits à sa Majesté. II. Que les paroles peu respectueuses dites à vn Prince du Sang, doiuent passer pour des attentats, ou des crimes d’Estat. III. Qu’il ne peut point estre d’offence legere, lors qu’elle est commise auec reflection contre vn Prince du Sang. IV. Que la vengeance en doit principalement estre exigée par la rigueur des Loix; lors que ces afrons sont faits à des Princes du Sang, ou par d’autres Grands, ou par des Princes Estrangers. V. Et que le Roy ne peut point donner grace à des crimes de cette matiere. , françaisRéférence RIM : M0_2977. Cote locale : B_7_52.


de faire ombre à son authorité. Celle-cy, comme
elle est moins cruelle, quoy qu’elle soit en quelque
façon aussi despotique, n’est pas toutes fois si
sanguinaire ; Pour les parens & les plus proches, elle
s’en deffait le mieux qu’elle peut, soit en les engageant
dans le Sacerdoce, soit en les faisant attacher
à des employs sacrez par les veux de la Religion,
pour estouffer, ou du moins pour rendre inutiles tous
les sentiments que l’ambition leur pourroit inspirer
sur les esperances de la Royauté ; & ne conserue
auprés de soy que les fils naturels, ausquels mesme
elle communique bien souuent le pouuoir le plus
absolu, parce qu’elle voit bien que la qualité de bastard
les exclut de l’esperance de la succession, &
qu’ils connoissent fort bien que toute leur grandeur
consiste à se tenir dans vne soumission parfaicte
à tous les ordres de leur Souuerain.
 
Les Loix de France estant moins despotiques, &
par consequent plus raisonnables, font entrer tous les
Princes du Sang dans le conseil de tous les desseins
de la Souueraineté ; ne permettant point qu’on
puisse traitter d’aucune affaire d’Estat dans leur participation,
laquelle est si necessaire pour le gouuernement
pacifique de cette Monarchie, que les Alliances
& les Traittez qui pourroient estre conclus
sans leur adueu, seroient entierement inualides : Et
cette verité qui ne peut estre choquée en France,
que par les ennemis de nos Loix, & par les fauteurs