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Mazarinade n° B_18_35

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Dubosc-Montandré, Claude [?] [1650 [?]], LE TOMBEAV DV SENS COMMVM OV LE RENVERSEMENT DES IDEES DE TOVS les Sages. I. Iustifiant la detention des Princes. II. Prouuant la necessité du retour de Mazarin. III. Iustifiant les maluersations de ce Ministre. IV. Faisant voir que la Reine a contribué plus que tout autre à la perte de ce Ministre. V. Prouuant la necessité du restablissement des subsides. VI. Destruisant le rang pretendu de Ministre d’Estat. VII. Et bastissant la religion sur les deux scandales qui la destruisent. , françaisRéférence RIM : M0_3784. Cote locale : B_18_35.



Il est necessaire pour le repos de l’Estat que Mazarin.
reuienne, voila ma proposition Paradoxe : pour
la preuue de laquelle ie presupose que Mazarin a
esté la seule cause des desordres qui ont partagé
ceste Monarchie, & cela ne reçoit point de doute ;
que la disgrace, ou veritable, ou apparente est encore
le suiet des broüilleries qui troublent le repos
de la Cour, ce qu’on ne dispute point ; qu’il a
pillé la France par l’iniustice de ses impositions,
ce que les miseres publiques ne mettẽt que trop
dans l’euidence ; qu’il a voulu attenter à la personne
sacree de son A. R. apres auoir attenté sur celle
de mes Seigneurs les Princes, le peut on nier ; que
l’incertitude de sa disgrace nous fait viure dans les
alarmes de son retour, & que ses Partisans sont
encore occupez à faire ioüer leurs secretes menees
pour le rappeller dans le Gouuernement de
l’Estat.
Cela presuposé, ie conclus que son retour n’est
pas moins necessaire auiourd’hui, que son depart
l’estoit il y a quelques mois, & que les mesmes
raisons qui concluoient pour lors à son esloignement,
concluent à present pour son retour. N’est
il pas vray qu’il ne s’écarta que pour aller au deuãt
des orages qui menaçoient le repos de l’Estat, s’il
n’en abandõnoit le timon, & n’est il pas vrai qu’il
doit reuenir pour faire auorter les grandes apparences
qui menacent la Monarchie de mille funestes