[retour à un affichage normal]

Accueil > recherche > Affichage d'une occurrence en contexte

Mazarinade n° B_4_18

Image de la page

Dubosc-Montandré, Claude [?] [1651 [?]], L’APOCALYPSE DE L’ESTAT, FAISANT VOIR, I. Le Paraelle de l’attachement que la Reyne a pour le Mazarin, auec l’attachement que Brunehaut auoit pour Proclaïde, & Catherine de Medicis pour vn certain Gondy. II. Que l’attachement de la Reyne pour le Mazarin est criminel d’Estat. III. Que ce mesme attachement donne fondement à toute sorte de soupçon. IV. Que par cet attachement la Reyne fait voir qu’elle ayme plus Mazarin que son Fils. V. Que par cet attachement la Reyne dispose toutes choses à vn changement d’Estat, ou à l’establissement d’vne tyrannie qui sera sans exemple. , françaisRéférence RIM : M0_98. Cote locale : B_4_18.


guerres ciuilles, est dans les tranchées de quelque
enfantement prodigieux dont elle doit enfin auorter
à la desolation de tout son Estat.
 
Contentons nous d’auoir donné par ces courtes
expressions, quelque idée des guerres ciuilles, pour
faire voir qu’il ne se peut que celuy qui les allume,
ne soit criminel d’Estat : ie ne veux pas prouuer que
l’attachement de la Reyne pour la conseruation de
son Mazarin, est la seulle cause de ces malheureuse
guerres : parce que tout le monde le voit assês.
Mais ie soustiens bien que cette Princesse n’en est
point la cause innocente ; & qu’elle s’est opiniatrée
à la protection du Mazarin quoy qu’elle sceut
bien qu’elle ne pourroit iamais le soustenir, qu’en
fomentát vne guerre ciuille dãs le cœur de cet Estat.
N’est-il pas vray que lors que M. le P. fit éclater
son mescontentement l’an passé, il ne prit les armes
que pour l’execution des Declaratiõs du Roy, verifiées
dans tous les Parlemens, qu’il voyoit à la veille
de se voir enfrainte par les dispositiõs secretes qui
se faisoient tous les iours pour le restablissement
du M. Et que ce Prince ne fut traité de criminel
d’Estat par Arrest mesme du Parlement, que parce
que cette Cour Souueraine crut estre obligée de
traiter de pretexte cette aprehension pretenduë du
retour du Mazarin, sur la creance qu’elle auoit, que
leurs Majestez, en donnant leur Declaration contre
luy, s’estoient imposés par serment, vne loy &
vne necessité indispensable de ne le pouuoir plus
restablir.