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Mazarinade n° B_9_4

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Gondi, Jean-François Paul / cardinal de Retz [?] [1652], LE MANIFESTE DE MONSEIGNEVR LE DVC DE BEAVFORT, PAR LEQVEL IL DECLARE SE Ioindre à son Altesse Royale au Parlement & à la Ville de Paris. , françaisRéférence RIM : M0_2368. Cote locale : B_9_4.

de ses ruzes & de ses fourbes ? quel azile
pourroit on trouuer contre ses furies, si sa damnable
politique le porte à delaisser ses amis à les desobliger
& à les destruire, recompensant par des
ingratitudes les bien-faicts passez, pour en acquerir
des nouueaux, par des promesses ou par de belles
esperances. La Paix qui est si necessaire à l’Estat,
peust-elle estre esperée, receuant ce furieux auec le
flambeau de la Guerre ? qu’elle seureté pour les Princes,
qu’il à chargez de fers & qui n’ont peu rompre
leur chaisnes qu’il n’ait esté contraint de prendre la
fuitte ? Ie prends icy l’interest du Parlement, pour
me fournir vne raison qui doibt obliger tous les
subjects à prendre les Armes contre l’ennemy des
Loix & qui s’est venté plusieurs fois de destruire entierement
leur authorité si l’on luy l’aissoit vzer de
ses artifices. Et il ne faut point reuoquer en doubte
qu’il faut de necessité que l’authorité du Parlement,
où cette homme vienne à Perir. Des Arrests si frequents
& si solemnels, prononcez en presence de
celuy qui peut seul maintenir les droicts de la Couronne
ne peuuent estre anullées, sans donner le
bransle à l’Estat, qui ne peut substiter sans les Loix,
si non qu’on prenne pour Estat vn nombre infiny de
garnemens qui ne viuent que de brigandage.
 
Les mauuais traictement qu’ont receu Messieurs
les deputez, le mespris de leurs harangues &
de leurs humbles remonstrances, sont des éuidentes