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Mazarinade n° B_17_15

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M. B. I. V. D. R. D. L. P. P. T. [1652], LE IVGEMENT RENDV SVR LE PLAIDOYÉ de l’Autheur DE LA VERITÉ TOVTE NVE, ET L’AVOCAT GENERAL partie Aduerse. Par M B. I. V. D. R. D. L. P. P. T. , françaisRéférence RIM : M0_1775. Cote locale : B_17_15.


17. qu’il veut estre l’Idole de Paris page 15. Enfin ce seroit vn
Heros au dire de cét homme, s’il vouloit reconnoistre le
Mazarin pour Idole de France. Il a assemblé la populace en
la Place Royale Il faut aduouër que les assemblées des seditieux
sont amas de cruelles bestes, mais quand c’est pour faire
executer la iuste cause, que le Magistrat dissimule par
crainte, telles assemblées (encore que contre les Loix de la
police) peuuent estre tolerées. Mais le souleuement de la populace
faite contre l’assemblée des plus gens de bien Bourgeois
de Paris, pour aduiser aux moyens necessaires pour la
conseruation de la Ville, ne peut estre receu pour legitime
ny approuuée. Pour faire reüssir vne affaire, il n’y faut point
estre forcé ; dautãt que celuy qui s’oblige par force & violence,
il luy est tousiours permis de reuoquer sa promesse quand
il le pourra faire. Enfin, nostre Autheur en la periode de ses
declamations page 15. fait vne repetition de toutes ses inuectiues,
& conclud par vn aueuglement qu’il aduouë estre en
la Reine, trompée par son mauuais Conseil, laquelle par ce
moyen met en proye le Royaume du Roy son fils. En la page
16. & 17. Il conclud l’éloignement du Cardinal Mazarin
absolument necessaire, autrement que l’Estat est perdu. Qui
neantmoins page 22. veut qu’il soit receu à Paris si le Roy le
veut absolument, nonobstant toutes Remonstrances raisonnables.
Accordez cét esprit iudicieux. N’est ce point dire
que le Roy seroit ennemy, non seulement de sa propre vie,
en perdant son Estat, & ainsi qu’il seroit aueuglé d’vn passion
absoluë sans jugement d’homme ? Le Roy Louys XIII.
son pere acquit tant de bien veillance de tous les François,
par l’assassinat du Marquis d’Ancre, qu’il ne l’auroit iamais
pû perdre. Alors on crioit par tout Paris, nous auons vn Roy
à present. C’est merueille qu’vn homme Satyrique se mesle
de sindiquer si audacieusement les actions & conseils de
ceux que Dieu & la nature l’obligent de reuerer. Aux pages
17. 18. & 19. Il rapporte les conditions du traitté fait entre
Monsieur le Prince & le Cardinal Mazarin, qu’il trouue trop
auantageux pour Monsieur le Prince. Si cela est vray, le Conseil
du Roy se doit former par l’aduis de cét Escriuain. Ie
sçay bien qu’il n’y a rien si dangereux en vn Estat Monarchique,