[retour à un affichage normal]

Accueil > recherche > Affichage d'une occurrence en contexte

Mazarinade n° B_4_3

Image de la page

Orandre, sieur d' / Dubosc-Montandré, Claude [?] [[s. d.]], LE DEPOSITAIRE DES SECRETS DE L’ETAT, DESCOVVRANT AV PVBLIC, I. Les raisons pour lesquelles la Reyne ne fait entrer dans le Conseil, que des Ministres Estrangers. II. Les raisons pour lesquelles la Reyne ne veut point venir à Paris, quoy qu’elle le puisse sans aucun obstacle. III. Les raisons pour lesquelles la Paix domestique ne peut point estre concluë, sans la generalle; & pour lesquelles la Reyne ne veut point la generalle. IV. Les raisons pour lesquelles le Conseil du Roy tombe en des manquements déplorables; & qui marquent vn sens reprouué. V. Et que Paris ne peut point esperer la Paix, à moins qu’il ne la fasse luy mesme en se declarant pour les Princes. Par le Sieur D’ORANDRE. , françaisRéférence RIM : M0_1006. Cote locale : B_4_3.



Ne poursuiuõs pas en détail toutes nos loix : il n’en
est pas vne seule qui ne soit mortellement choquee
par l’ãbition de ce party : la premiere mesme & la fondamẽtale
de toutes les autres dãs les Estats Monarchiques,
qui veut que les paroles des Rois soient inuiolables,
est la plus mesprisee : Ces infracteurs font prometre
au Roy & ne luy fõt tenir que ce qu ils veulẽt ;
& par ce desreglement sacrilegue que les gens d’hõneur
condãnent au bastõ dans le cõmerce du mõde,
ils disposent les sujets a ne receuoir les paroles des
Rois que comme des pieges qu’ils tẽdent à leur simplicité :
les consequences en sont effroyables.
Si les loix sont les fõdements de l’hõnesteté & de la
veritable politique ; ceux qui ne respectent pas vne
loy, peuuẽt-ils se gouuerner par les principes de l’hõnesteté
& de la veritable politique : Et puis que la
Reine & tout son party font le tiers de toutes nos
loix ; peut on dire que l’honnesteté de la Politique
leur soit en aucune consideration.
Aussi voyons nous que toutes les entreprises de ce
beau party auortent à sa confusion ; que tous ses desseins
ne sont iamais suiuis que de tres sinistres succés ;
que toutes ses intrigues ne seruent qu’à faire voir
auec plus d’éclat ses mauuaises intentions : & qu’il
tombe en des manquements qui marquent ou vn
aueuglement pitoyable, ou vne insensibilité desesperee,
ou bien vn sens reprouué.
La Iournee du Fauxbourg S. Anthoine ne fit voir