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Mazarinade n° B_6_14

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Anonyme [1651], DISCOVRS SVR LE SVIET DES DEFIANCES DE MONSIEVR LE PRINCE, QVI L’ONT OBLIGÉ DE SE retirer à Sainct Maur. , français, latinRéférence RIM : M0_1150. Cote locale : B_6_14.



I’ay pareillement adjoûté, que dans cette
seureté, le public y trouuoit la sienne, & pour
peu que Paris & tous les Parlements se souuiennent
des entreprises formées contre leur
liberté, ne doiuent-ils pas contribuer de tout
leur pouuoir, pour asseurer la vie & la liberté
d’vn Prince, dont on n’a iamais conjuré la perte
que dans l’aduis, que l’on a eu qu’il falloit
necessairement oster cette obstacle, si l’on vouloit
restablir l’authorité tyranique du Ministere ?
Quãd on resolut le siege de Paris, ne creut-on
pas auparauant se deuoir asseurer de son esprit,
& quand le Cardinal voulut jetter les fondemens
de sa grandeur, ne iugea-t’il pas qu’il ne
pouuoit esleuer sa fortune que sur sa ruine, &
qu’il ne pouuoit estre libre dans ses desseins si ce
Prince n’estoit captif ? Apres quoy l’on trouuera
à redire qu’il demãde pour son asseurance d’autres
choses que des paroles que l’on a violées, &
qu’vn Prince qui a gagné quatre batailles, &
qui a rẽdu à l’Estat des seruices si importãs, fasse
pour sa conseruation ce que de simples subjets
ont tant de fois pratiqué à l’égard de leur propre
Maistre, & par des voyes aussi bigeares, ridicules
& insensées, que les siennes sont legitimes.
La France n’a pas encore perdu la memoire,
que le feu Roy venoit tenir la pluspart de ses