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Mazarinade n° B_12_18

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Perpignan,? (sieur) [1652], LE GENEREVX CONSEIL DONNÉ AVX BONS FRANCOIS, AVEC L’OCCASION QVI SE PRESENTE pour l’extirpation du Mazarinisme. PAR LE SIEVR PERPIGNAN. , français, latinRéférence RIM : M0_1481. Cote locale : B_12_18.


s’offrent d’aller à vostre teste combatre vostre ennemy :
& vous conjure par mesme moyen de receuoir les ordres
que la Noblesse Françoise vous prescrira, dont la valleur
fait voller la reputation jusques au Ciel, & retentir
le nom des Bourbons sur la terre, le sang desquels souuent
espandu pour la protection de nos Autels, pour la
deffence de nos Roys, & pour la conseruation de leur patrie,
a toujours serui de fondement à leur Gloire, & d’argument
à vn chacun à loüer leurs merites, & admirer
leur courage. Preparés-vous à vne si juste Guerre qui sera
bien tost terminée par la coüardise de vos ennemis, qui
ont desia neantmoins pris les Armes contre vous, & dont
l’insolence va si loing que mesme ils se proposent de nous
traitter en Esclaues. C’est maintenant, Peuple François,
qu’il faut rembarrer la temerité de ces audacieux, & tenter
toute sorte de moyens pour deliurer vostre Roy de la captiuité
Mazarine : si ce n’est que vous vouliez maintenant
renoncer à la liberté, & marcher soubs les Enseignes & les
Estendars de la seruitude : Mais j’ay tort de me défier de
vostre generosité. Ie vois bien que vostre amour à l’endroit
de vostre Roy est extreme ; Amour qui paroist en vostre affliction,
& qui d’vne iuste furie vous anime si fort contre ce
trompeur. Que si le Peuple Romain, a la veuë de la robe
sanglante de Cœsar couroit le fer & le feu en la main aux
maisons des assassins, vostre Peuple (O grand Monarque)
à la veuë de cette noire trahison Mazarine veut estre l’executeur
des Arrests de vostre Parlement pour prendre punition
de cét infame, dont les enchantemens ont fait le bandeau
des yeux de vostre justice. L’heure est venüe, Peuple
genereux, à laquelle ie vous donne advis de mettre peine
à retirer cette Royauté de son syncope, & la viuisier par
la reception de vostre Roy, dont je sçay assez combien
vous regrettez l’absence ; Mais en vain si vous n’avez deuant
les yeux ce dire notable de l’Orateur Ciceron, & dire
auec luy, Aliæ Nationes seruitutem pati possunt, Franco-Gallorum
propria est libertas.
 

FIN.