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Mazarinade n° C_4_38_02

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Questier, Mathurin, dit Fort-Lys [1649 [?]], SVITTE DV IOVRNAL POETIQVE DE LA GVERRE PARISIENNE. Dedié aux Conseruateurs du Roy, des Loix, & de la Patrie. Par M. Q. dit FORT-LYS. SECONDE SEPMAINE. , françaisRéférence RIM : M0_1763. Cote locale : C_4_38_02.



Car l’innondation de nostre aymable Seine
De crier, Qui va là les mettoit hors de peine,
 
 
Nesle fut aussi tost munie de bons Soldats
Qui pensoient l’ennemy rencontrer dans leurs plats :
Car ce n’estoit que jeu, au moins ce leur sembloit,
En croyant qu’estant là nostre ennemy bransloit ;
Et qu’il n’estoit besoin pour soustenir la guerre,
Que de remplir le ventre, & de vuider le verre.
 
 
La Porte que l’on void, & que l’on nomme Neufue,
De ses chers gardiens ne se trouua point veufue :
Car ils monstrerent bien qu’ils n’estoient endormis
Quand ils sçeurent venir pres d’eux nos ennemis.
 
 
Puis de sainct Honoré la Porte excellente,
Se rencontra, pour lors, prompte & diligente
A ne laisser passer, ce qu’on croyoit, sous main,
Subtilement porter au Chasteau sainct Germain.
 
 
Richelieu, & ses gens auoient les yeux ouuerts
Pour surprendre, prudents, les carts-d’escus couuerts
Qu’vn maltotier ne pûst auec raison débattre.
 
 
Passons outre ; & voyons, si celle de Mont-martre
Estoit en seureté : Ouy, car l’on n’y vid pas
Des soufleurs de Tabac y prendre leurs repas.
Vn chacun se tenoit dessus la deffensiue,
Esperant qu’il falloit vser de l’offensiue.
 
 
Ceux-là firent fort bien : Voyons de sainct Denis
La Porte en passant : & si ils sont fournis
De tout ce qu’il leur faut, pour soustenir l’allarme,
Et si ils sont prests quand on crie, arme, arme.
Ouy ; car en vn moment ils se mirent en bataille,
Resolus de frapper, & d’estoc, & de taille ;