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Mazarinade n° B_19_54

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Ailly Annery, Charles d' [signé] [1652], RECIT VERITABLE DE TOVT CE QVI S’EST fait & passé en l’Assemblée generale de la Noblesse tenuë à la Roche-Guyon. Auec la Lettre de Cachet du Roy enuoyée à ladite Assemblée. , françaisRéférence RIM : M0_3022. Cote locale : B_19_54.


Du Dimanche 9. Iuin 1652. LES BAILLAGES VNIS
assemblez à la Roche-Guyon, apres que Monsieur
d’Annery a esté nommé pour Secretaire, & Monsieur
de Dangeau pour President.

MONSIEVR de Liancourt a demandé à entrer dans
l’Assemblée de la part du Roy, la Compagnie a deputé
Monsieur de Dangeau auec six Gentils-hommes
pour aller au deuant de luy le receuoir, lesquels l’ont accompagné
& conduit en ladite Assemblée, où estant entré apres luy
auoir fait toute la ciuilité possible, on luy a donné vne chaize au
dessus du President en mesme rang, où estant assis nous l’auons
supplié de nous faire voir le pouuoir par lequel nous deuions le
reconnoistre pour l’homme du Roy, ayant charge de nous parler,
il nous a monstré vne Lettre de cachet dattée de Melun du
sixiesme de ce mois, signée Louis, & plus bas, de Guenegault,
en original, par laquelle il nous est apparu de sondit pouuoir,
apres quoy il nous a dit que sa Majesté ayant esté informée qu’il
se deuoit faire assemblée de plusieurs Gentils hommes de diuers
Bailliages en ce lieu, elle luy auoit ordonné de s’y rendre & nous
y faire entendre, que si nous auions quelque sujet de plainte,
elle estoit preste de nous faire iustice, n’ayant point de desir plus
grand que de tesmoigner à sa Noblesse l’affection qu’elle auoit
tousiours euë pour elle, qu’elle auoit sceu que son dessein estoit
de demander les Estats generaux, qu’elle nous les promettoit au
premier iour de Nouembre prochain que les Lettres en estoient
expediées aux Gouuerneurs des Prouinces, & aux Baillifs pour
auertir les Deputez de tous les ordres de s’y rendre, desquelles
Lettres nous luy auons demandé coppie qu’il nous a accordée.
Il nous a encore dit que sa Majesté preuenant ainsi nos demandes,
desiroit que nous nous separations, afin que quelques
esprits qui se pourroient glisser parmy nous n’abusassent de nostre