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Mazarinade n° B_15_17

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Anonyme [1652], APOLOGIE A MESSIEVRS, DV PARLEMENT DE PONTHOISE. , françaisRéférence RIM : M1_14. Cote locale : B_15_17.


qui vous esseuent, à loüer vostre prudence, si poussé
d’vn esprit tout à fait porté pour le salut de la Patrie, ie
n’auois consideré que vos interests particuliers, ont esté
les premiers motifs qui vous ont fait rechercher auec tãt
d’affectation tous les moyens possibles pour y paruenir.
s’il est facile de se proposer des fins beaucoup plus
difficile de les conduire à leurs perfection, & l’experience
nous apprend, que lors que nous croyons y estre arriuez,
& posseder ce que nostre imaginatiõ nous presẽte,
nous le voyons couler de nos mains & s’euanouir sans
sçauoir, ny qui nous à causé cette perte, ny d’où vient
vne disgrace si peu preueuë. Le Pourpre ny les Feurs de
lis ou vous estes assis à present ne peuẽt vous garentir des
traits d’vne fortune inconstante qui ne sçauroit vous asseurer
d’vn solide, puisqu’elle mesme n’en à point : il est
au choix de l’Autheur de nos d’estinées d’en ordonner
comme il luy plaist, & de donner aux choses d’icy bas tel
succées que bon luy semble. Toutesfois lors que ie considere
le choix particulier que sa Majesté à fait de vostre
personne pour seconder ses intentions vous deuez estre
comblez de gloire & tout le monde doit connoistre
que vous estes seuls dignes de gouuerner, que chacun
vous doit des hommages, & deferer à la grandeur de
vostre dignité ; rien ce semble ne vous peut choquer,
mais gardez vous du reuers de la Medaille & si ces funestes
tour billons, qui nous affligent depuis si longtemps,
venoient à se dissiper vous verriez vos grandeurs
se reduire en fumée & ces Charges si releuées s’aneantir
tout à coup. La Paix a des clartez si viues & si perçantes,
qu’e les font voir iusques dans les Cœurs, & ses agreables