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Mazarinade n° B_17_17

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Anonyme [1652], LES CONDITIONS DE L’ARREST RENDV SVR LE IVGEMENT d’entre l’Autheur DE LA VERITÉ TOVTE NVE, ET L’ADVOCAT GENERAL Partie Aduerse. , françaisRéférence RIM : M0_733. Cote locale : B_17_17.

S. Pierre ordonne en sa premiere Epistre Chap. 2. v. 13.
qu’on soit suiet à tout ordre humain : Mais pourueu
que ce soit pour prendre vengeance des meschants,
pour la Louange des bons. Que ce soit au Roy comme
au Superieur, il est vray : mais c’est aussi à tout autre
ordre, puis que c’est la Volonté de Dieu & de son Ordonnance.
 
Certainement les Rois doiuent auoir les meschants
plus en abomination qu’ls nont, puis que le Siege
Royal est confirmé par Iustice Prou. 16. v. 12.
Le Roy Dauid Psal. 81. v. 6, appelle les Iuges Dieux & tous fils du Souuerain pour iuger le pauure & l’Orphelin, v. 3. 4. Mais s’ils ne le font point v. 5. tous les fondements de la terre seront meus, & mourrent comme hommes.
Quel remede donc apres l’iniquité des Souuerains
le mesme Roy Dauid a recours à Dieu v. 8. Dieu leue toy,
iuge la terre, car tu heriteras en toutes gens. Or ce ne sera
point par luy mesme. Ce ne sera non plus par les Princes
Souuerains puis qu’ils iugent injustice, ou qu’ils ne
iugent point du tout. Il faut donc que cela se fasse par
autres Ordonnances.
C’est où apparemment l’authorité absoluë doit prendre
son Siege.
Quant à ce qui est rapporté par l’Autheur de l’Arrest
que la dignité du Roy est la multitude du peuple, & que la honte
du Prince est au petit nombre. Il dit vray : Mais comment ?
certainement ce n’est point de ce miserable siecle :
mis du temps dee Clouis en la premiere Race des
Rois de France, des Charlemagnes en la seconde Race