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Mazarinade n° B_5_35

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Anonyme [1652], LES PROPOSITIONS DE MESSIEVRS LES PRINCES, FAITES A MESSIEVRS DV PARLEMENT, POVR LE SOVLAGEMENT du peuple. , françaisRéférence RIM : M0_2915. Cote locale : B_5_35.


LES PROPOSITIONS DE MESSIEVRS
les Princes, faites à Messieurs du Parlement pour le
soulagement du Peuple.

FRANCE ne soûpirez plus, vostre Ennemy s’est retiré,
Paris ne murmurez plus contre cét Auguste &
venerable Parlement, il a chassé loin de vos Campagnes
la tyrannie, & l’infidelité pour y faire renaistre la
douceur, le calme, & la Iustice.
Helas! vous n’auiez que trop long-temps souffert AVGVSTE
COMPAGNIE, Cette indomptable furie, ce malicieux
venin, qui se glissoit insensiblement dans vostre corps
pour en destruire plus facilement les parties : mais à ce coup
vostre authorité, & vos Arrests, ont si viuement sappé les fondemens
de sa fortune, que sa ruine estant inevitable, il ne se
promet de vostre Iustice qu’vne exemplaire punition, que sa
conscience tousiours criminelle parce que tousiours coupable,
luy met deuant les yeux, & si profondement dans la fantaisie
qu’il croit perpetuellement auoir à ses costez vn bourreau,
comme tesmoin, & accusateur de ses infidelitez.
Paris n’en doutes point, pour conseruer vne France, il a
fallu bannir cette race de Sicille.
Pour maintenir la vertu, il estoit necessaire que le vice fut
exilé, pour entretenir la paix dans le Royaume, l’on a deu en
chasser les sedicieux comme premiers Moteurs d’vne sanglante
querelle, qui eust enfin acheué le funeste Tableau de la France
languissante, & l’eust reduitte aux dernieres extremitez de la
mort.
Mais ce n’estoit pas assez, AVGVSTE, ET VENERABLE
COMPAGNIE, si apres auoir fait cesser la violence d’vn Tyran,
aussi cruel pour les innocents qu’il faisoit mourir, que
mauuais Ministre pour le Gouuernement de nos Finances qu’il
a si subitement metamorphosé, vous n’eussiez aussi tost par des
consultations tres aduantageuses à l’Estat delibere sur la deliurance
des deux Princes du Sang, & d’vn Gouuerneur de Normandie,