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Mazarinade n° B_12_51

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Anonyme [1652], LES TRAHISONS DESCOVVERTES DE MAZARIN DANS LE CONSEIL de la Reine, pour empescher la Conference de Messieurs les Deputez. , françaisRéférence RIM : M0_3793. Cote locale : B_12_51.


que la Reine a rempli de biens par force, en dépoüillant ses
enfans à ne leur laisser point vn sol.
  Seconde erreur du Conseil de la Reyne.
Tout le monde sçait que les Trouppes que Monsieur le
Duc de Nemours conduit sont les vieux Corps que
Messieurs les Princes ont eu de tout temps sçauoir, les Regimens
de Caualerie de Condé, Conty, & Enguien ; les Regimens
d’Infanterie de Condé, Conty, & Enguien ; les Gendarmes
d’Ordonnance, de Condé, Bourgongne, Conty &
Enguien, & les cheuaux Legers de Condé, Bourgongne,
Conty, & Enguien, Tout le monde sçait aussi que ce sont des
Trouppes qui ont tousiours esté fortes au nombre de neuf à
dix mil hommes. Le Roi le certifie par vn escrit enuoyé au
Parlement, disant que le Prince de Condé lui est raisonnablement
suspect, ayant conserué toute la campagne passée
vn Corps separé de ses Trouppes au nombre pour le moins
de dix mille ; Le Roi ne nie point dans sa Lettre que ce soient
ces mesmes Trouppes, puis que sa Majesté dit, qu’outre quelles
auoient esté ainsi conseruées, le Vicomte de Tauanes les
a encores despuis peu renforcées par le moyen de l’argent,
qu’il a reçeu d’Espagne. Si tout cela est vrai, Monsieur le
Duc de Nemours deuroit auoir plus de quinze mil hommes
sans en prendre d’ailleurs ; cependãt il est constant qu’il n’en
a que huict mille, & l’on veut nous persuader pour le rendre
odieux qu’il a encores des Espagnols auec lui, toutes ces
choses ne se pouuant point accorder ensemble, nous n’auons
qu’à considerer que celui qui a menti vne fois, pour son
interest le peut deux s’il en a besoin pour se sauuer, & que le
Conseil de la Reine ment visiblement dans la derniere comme
il a fait dans la premiere.