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Mazarinade n° B_16_48

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Anonyme [1652], LES VOYES DE LA PAIX. , français, latinRéférence RIM : M0_4052. Cote locale : B_16_48.


par le moyen de laquelle il ne trouueroit plus auec
l’ayde de Monsieur le Prince aucun obstacle du costé
de Son A. R. Qu’à cét effet vn pont de batteaux
fust construit à Espinay pour y faire passer les troupes
Mazarines, ausquelles au lieu de disputer le passage,
ou de faire retraite au fauxbourg S. Germain,
plus facile que celuy de S. Antoine, Monsieur le Prince
hazarda neantmoins celuy-cy pour gagner Charenton,
bien qu’il luy fust impossible sans auoir sur
les bras l’armée ennemie dans sa marche : d’où quelques-vns
soupçonnerent qu’il l’auoit enrrepris de
concert auec la Cour, si ce que fit le lendemain Monsieur
le Prince n’eust découuert qu’il n’auoit pas entierement
le dessein de sacrifier ses troupes dans l’estat
incertain de ses affaires.
 
Quel homme raisonnable peut estre persuadé de
ces petites bagatelles & n’en connoist l’origine & la
fin pernicieuse, taschant d’exciter nostre mépris, &
nostre haine contre ceux non seulement que le deuoir
nous oblige d’honorer, mais qui ont denonce
la guerre à nostre mortel ennemy, & combattent
pour nostre liberté. Pauure peuple François ! ne te
souuiens-tu plus de la dureté de ta seruitude, & voudrois-tu
comme celuy d’israël retourner en tes chaisnes
au lieu de les briser, sous ombre de quelques legeres
incommoditez, desquelles Dieu voulust experimenter
son zele & sa patience, pour ioüir par apres
d’vne douce serenité, & luy applanir le chemin du
repos, & d’vne tranquillité perpetuelle, Deus ideo te