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Mazarinade n° B_16_48

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Anonyme [1652], LES VOYES DE LA PAIX. , français, latinRéférence RIM : M0_4052. Cote locale : B_16_48.


plustost que de disputer le passage d’Espinay
au fauxbourg S. Germain, & non pas au fauxbourg
S. Antoine ; cela est bon s’il eust voulu loger & camper
dans les fauxbourgs. Mais puis qu’il s’estoit proposé
de gagner le poste de Charenton, y a il la moindre
apparence, & n’est ce pas choquer le sens commun ?
De mesme que de dire qu’il n’a pas consideré
l’action du fauxbourg S. Antoine, & ne s’est preualu
du passage de ses troupe dans Paris, que pour se rendre
plus considerable à la Cour, & haster les auantages
à luy promis. Pource qu’il auroit fallu que Monsieur
le Prince, qui n’auoit qu’vne poignée de gens
contre vne grande armée bien aguerrie, eust esté
inuulnerable, & eust eu des reuelations du gain de la
bataille, pour affronter tant de perils & la mort mesme,
& en faire vn sujet de fortune, comme si c’estoit
vn Argoulet & vn Soldat d’aduenture ; & tout le
monde sçait qu’on refusa le passage à ses troupes dans
Paris, par l’ordre & la trahison detestable du Mareschal
de l’Hospital, & le Fevte Preuost des Marchands,
qui d’abondant firent faire des defenses à tous les
Bourgeois de sortir à peine de la vie, ayant ce iour là
coniuré de nous liurer coniointement à la boucherie.
 
Ce n’est pas icy le dernier but de la malice de nos
Mazarins déguisez, Fallacia alia aliam trudit : On
suppose que le Cardinal n’ayant pas voulu prester
l’oreille aux semonces du Duc de Boüillon apres la
bataille de S. Antoine, qui auoit pris cette conioncture
pour le disposer à l’acheuement de leur Traité,