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Mazarinade n° B_14_5

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Anonyme [[s. d.]], EXTRAIT DES REGISTRES DE PARLEMENT. Touchant les plaintes que Loüis Duc d’Orleans beau-frere du Roy Charles 8. fit en Parlement le 17. Iauuier 1484. Contre l’Enleuement de ce Roy par Anne de France Comtesse de Beau-jeu, & de Bourbon sa sœur, sur ce que sa Maiesté n’estoit en liberté, & que ce n’estoit point le Roy qui agissoit. , françaisRéférence RIM : M0_1354. Cote locale : B_14_5.


certain que personne n’auoit encore osé donner
cette atteinte à ces Colomnes veritables de
l’Estat, que le Chancelier qui en conclut, en
seella, & en verifia tout seul l’interdiction à saint
Germain en Laye, le 23. Ianuier 1649. pour faire
voir l’impuissance de sa charge, & la temerité
de ses Conseils, puisque ce fut sans aucun effect,
d’autant que les Eclipses, quelques grandes qu’elles
soiẽt n’arrestent point le cours de ce bel Astre,
& ne peuuent rien que sur les corps qui luy sont
inferieurs, pour estre le premier mobile, & celuy
qui regle toute la justice & toute la Politique
du Royaume, sans receuoir la Loy que de soy-mesme,
puis que le Roy n’est que le premier de
ses Rayons & de ses Senateurs, & qu’il represente
tout l’Estat en son vnion & sa composition
majestueuse.
 
Si dis-je vne poignée de fugitifs ont crû pouuoir
autant que s’il estoient dedans le lieu de
leurs Majeurs qu’ils delaissent & qu’ils violent si
laschement, pourquoy deux cent Conseillers qui
sont dessus le throsne vnique & singulier de sa
Majesté, assistez des Princes de son sang, des
Ducs, & Pairs & Officiers de la Couronne, aduoüez
de tout le Royaume, & secondés de tous
les Parlemens de France, n’oseront-ils prier en
toute humilité sa Majesté de rendre le calme à ses