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Mazarinade n° C_12_35a

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Anonyme [1652], OBSERVATIONS SVR QVELQVES LETTRES ECRITES AV CARDINAL MAZARIN, ET PAR LE CARDINAL MAZARIN. , françaisRéférence RIM : M0_2572. Cote locale : C_12_35a.


conçû auec beaucoup de fondement, l’esperance
d’en pouuoir enuoyer bientost, de fort bonnes
nouuelles à V. M. Mais lors que les choses
estoient disposées au poinct que ie pouuois souhaitter,
ie reconnû auec vne douleur extresme
que l’on auoit pris d’autres mesures, par la signature
d’vn traité qu’on auoit enuoyé à Bruxelles,
& par les fortes solicitations, qu’on auoit faites
en mesme temps en Espagne, qui donnant de
nouuelles esperances aux ennemis, leur auoient
donné aussi de nouuelles pensées.
 
C’est vne verité qui ne peut receuoir de contradiction,
& que ie remets à faire sçauoir plus
particulierement, par quelque autre voye à V.
M. Ie suis mesme obligé en luy en rendant compte,
d’aduoüer que les Ministres d’Espagne ne paroissent
pas souhaitter la Paix moins passionnément
que moy. Mais, SIRE, auroit-on pû facilement
renoncer à Madrid, à tant de grandes
esperances qu’on y a fait conceuoir ? & comment
ne pas ceder aux asseurances que des François
mesme considerables par leur naissance par leurs
richesses, par leurs establissemens, par leurs amis,
par la reputation qu’ils ont acquise dans la guerre,
& par leur credit parmy les troupes ? comment,
dis ie, ne pas ceder aux asseurances positiues
qu’ils y ont fait donner, que bien-tost ou ils
contraindroient vostre Maiesté à offrir la carte
blanche aux Espagnols, ou qu’en moins de six