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Mazarinade n° B_11_23

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Anonyme [1652], OBSERVATIONS VERITABLES ET DES-INTERESSEES, Sur vn escrit imprimé au Louure, INTITVLÉ LES SENTIMENS D’VN FIDELLE SVIET DV ROY, Contre l’Arrest du Parlement du 29. Decembre 1651. Par lesquelles l’authorité du Parlement, & la Iustice de son Arrest contre le Mazarin, est plainement deffenduë; & l’imposteur qui le condamne entierement refuté. Par vn bon Ecclesiastique tres-fidelle sujet du Roy. PREMIERE PARTIE. Qui iustificat impium, & qui condemnat iustum; abominabilis est vterque apud Deum; Prouerb. cap. 17. vers. 15. , français, latinRéférence RIM : M0_2574. Cote locale : B_11_23.



Monsieur Talon Aduocat general, dans la Harangue qu’il
fit au Roy seant en son lict de Iustice au Parlement le 15. Ianuier
1648. dit que le Roy Charles V. vint au Parlement pour denoncer
la guerre à Edouard Prince de Galles, & pour confisquer son Duché d’Aquitaine
dont il n’auoit pas voulu luy rendre hommage.
Histoire du
Temps, page
40.
Nous auons veu de nos iours le Cardinal de Richelieu qui
ne se sousmettoit que le moins qu’il pouuoit, accompagner le
feu Roy dedans son Parlement pour y declarer & verifier la
guerre contre l’Espagne, le 6. Iuin 1635. ce qui est conforme à
l’ancien vsage du Royaume, & à la Politique de ces sages Romains ;
Apud quos bellum decernere non licuit, nisi Comitiis populi centuriatis,
id est, Maximis ; parce que dit Platon ; Si quis pacem, vel
bellum fecerit priuatim sine publico scito, capital esto.
Plato. lib. 2.
de legib.
Si ce grand Senat juge de l’vtilité de la guerre, & decide la
necessité que nous auons de l’entreprendre, il est bien iuste &
bien raisonnable qu’il assiste & qu’il se trouue aux traittez de
Paix qui se font ensuite, suiuant le sentiment de nostre Tacite
François, qui dit que Charles VII. Roy de France faisant la paix
auec Philippe Duc de Bourgogne, assisterent au Traité qui se fit à Arras de
la part du Roy, quatre ou cinq Ducs ou Comtes ; cinq ou six Prelats, &
dix ou douze Conseillers du Parlement.
Philippe de
Commines,
liu. I. chap. 7.
Dans la Declaration du mois de Mars 1649. verfiée au Parlement
de Paris le I. Avril ensuiuant, il est conuenu & porté en
termes exprés, art. I. que l’on trauaillera sans feintise & sans desguisement
en diligence au Traité de paix generale ; Ayant resolu dés à
present sa Majesté, de nommer entre les Deputés qui seront enuoyez pour
la traiter & la conclure de nostre part, l’vn de nos officiers de nostre Cour
de Parlement de Paris ; Ce que le Mazarin seul a empesché & retardé
jusques à maintenant, comme le Roy mesme le declare
par ses lettres patentes du mois de Septembre 1651.
Non seulement ces grands hommes, & ces colomnes inesbranlables
de l’Estat assistent & se trouuent aux traittez de
Paix pour veiller aux droits & à la conseruation de la Couronne,
mais encore les verifient, les confirment, & les ratifient
quand ils sont arrestez & conclus, & leur donnent la force &
la vigueur qui les fait obseruer & subsister entre les Souuerains
qui les ont passez & moyennez. Philippe de Commines assure
comme tesmoin oculaire, que Louys XI. ayant traité à Peronne