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Mazarinade n° B_7_33

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Anonyme [1652 [?]], RELATION VERITABLE De ce qui se passa le Mardy deuxiéme de Iuillet, au Combat donné au Fauxbourg saint Anthoine, entre les Trouppes du C. M. commandées par les Mareschaux de Turennes & de la Ferté, & celles de Monsieur le Duc d’Orleans & de Monsieur le Prince. , françaisRéférence RIM : M0_3232. Cote locale : B_7_33.


dans sa retraitte.
 
Comme le Prince de Tarante fut entré dans la
Ville auec l’Arrieregarde, les Ennemis qui ne trouuoient
plus de resistance dans le Fauxbourg, parurent
dans la grande ruë les enseignes d’esployées,
ce qui réchauffa tellement l’ardeur des Bourgeois
qu’ils prierent le cheualier de Fruges qui venoit
de se rendre maistre de l’Arcenal, de se mettre à
leur Teste, afin d’aller combattre auec eux, ce qu’il
fit & auec tant de conduite qu’ils tuerent plusieurs
des Ennemis sans perdre aucun Bourgeois, durant
qu’ils escarmouchoient. Le sieur du Richau qui
commandoit l’Artillerie dans la Bastille, pointa
deux pieces de Canon contre les Trouppes Ennemies
qui estoient entrées dans la grande ruë du
Fauxbourg, & les executa si heureusement qu’ayant
fait vn grand carnage, il obligea les Ennemis
de se retirer.
Il seroit mal aisé d’exprimer la joye qu’eût tout
le peuple de voir l’armée des Princes en seureté, les
acclamations dont il accompagna Monsieur le
Prince, lors qu’il r’entra dans la Ville, les benedictions
qui luy furent données, & les graces que
l’on rendit à Dieu pour l’auoir conserué dans vne si
perilleuse journée. Mais il seroit encore plus difficile
de donner à sa valeur les justes loüanges qu’elle
merite : Il suffit de dire que dans vne occasion la
plus dangereuse & la plus belle que l’on ait veuë
depuis le commencement de la guerre, il a porté
par tout la terreur & l’effroy, que les ennemis l’ont