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Mazarinade n° C_9_67

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Anonyme [1649], REQVESTE DV DVC DE VENDOSME AV PARLEMENT DE PARIS. Auec les Memoires & Pieces qui en dependent. , françaisRéférence RIM : M0_3496. Cote locale : C_9_67.


ie proteste deuant Dieu qu’auparauant ma declaration signée
& deliurée elle leut vn papier qu’elle appelloit son instruction,
ou pour mieux dire, vn article de ce papier, ainsi que ie l’ay inseré
cy-deuant, qui ne regardoit autre chose que le dessein du
Roy à faire voir ma declaration aux Estrangers : à l’esgard desquels
l’article disoit sa Majesté auoir seulement besoin de madite
declaration & non ailleurs : bien est il vray que lors qu’elle
Madame d’Elbeuf vint pour m’apporter l’abolition, qui estoit vn
mois apres ladite declaration deliuree à Lhostelnau, plutost elle
me monstra vne instruction toute entiere. dans laquelle l’article
inseré cy deuant touchant les Estrangers qui estoit dans
la premiere n’estoit point : mais il est à notter que c’estoit vn
mois depuis que la declaration forcee & arrachee de moy par
violence, soit en la forme, soit en la matiere, luy auoit esté deliuree,
comme i’ay appris de madite femme, Qu’on se vantoit
que le Pere Eustache m’auoit monstré vne lettre du Roy à luy
addressante, par laquelle il auoit charge de m’aduertir, que si ie
voulois me iustifier deuant mes Iuges naturels, sa Majesté en seroit
bien aise, & qu’en ce cas ie me gardasse de rien dire qui me
pût preiudicier, & qu’au bas de cette pretenduë lettre l’on auoir
fait faire vne certification audit Pere Eustache : & la lettre & la
certification ie proteste qu’au contraire, ledit Pere tenant vn papier
entre les mains me dit que le Roy m’offroit des Commissaires
pour me faire mon procez ; surquoy ayant respondu que ie
ne pouuois auoir d’autres Iuges que ceux du Parlement de Paris :
il me respondit que ie n’aurois iamais ceux là, mais il ne me
monstra iamais de lettre, ny ne me parla iamais de rien autre
chose que de ce qui contient dans cette vraye & libre declaration,
laquelle contient entierement verité : & quand mesme le
Pere Eustache eut faict ce que l’on dit qu’il auoit charge, ie ne
croy pas que i’eusse rien respondu ny fait autre chose que pour
lors ie fis, veu les violences dont on auoit vsé en mon endroit,
lesquelles à iuste sujet i’auois occasion de craindre qu’on eust redoublees.
Voila la verité de ce qui s’est passé sur le sujet de la
declaration du 6. de Ianvier 1627. & les raisous particulierer
qui m’ont obligé à mander à ma femme, & luy faire sçauoir dés
aussi-tost que i’en ay pû trouuer le moyen, qu’elle eust fait des protestions
en termes generaux contre ladite declaration, comme