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Mazarinade n° A_3_71

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D. L. [signé] [1649], LES GENEREVX CONSEILS D’VN GENTILHOMME FRANCOIS, QVI A QVITTÉ LE PARTY DES MAZARINS POVR SE RETIRER A PARIS. , françaisRéférence RIM : M0_1485. Cote locale : A_3_71.


où l’on reduit les Marchands ; les Officiers
dans les Villes sont tous à sec, & leurs familles desolées,
n’ont plus que quelque honneste exterieur,
sous lequel elles languissent miserables, à
cause de la multiplication des Officiers, & de nouuelles
taxes qu’on leur donne tous les ans, sous
esperance d’vne augmentation de gages, qu’on
arreste, & qu’ils ne touchent iamais. L’on n’a pas
espargné les Cours Souueraines, ny les Maistres
des Requestes, qu’on a interdits, parce qu’ils ne
pouuoient souffrir d’estre ruinez, & la malice a
mis tous les principaux Officiers de la Iustice dans
vn interest personnel, afin qu’elle eust de quoy forger
des reproches, quand ils parleroiẽt pour le public.
Messieurs du Clergé se plaignent hautement
des deniers qu’on leue sur eux au preiudice de
leurs priuileges, & en leurs dernieres assemblées
au lieu de vaquer à la reforme des mœurs, ils
estoient assez empeschez à se soulager par la distribution
de leur taxe. Chacun se plaint ; mais
entre tous ie n’en voy point qui en ait plus de sujet
que les Gentilshommes, parce qu’ils contribuent
à tout ce que l’on leue sur les autres : S’ils
ont des affaires, ils payent bien cherement les interests
de ce qu’on tire des Iusticiers : Si leurs familles
tiennent des Benefices, ils sont mis comme
les autres à la contribution ; comme il leur faut
plus d’équipage, ils portent plus que les autres le
taux que l’on met sur les denrées : S’ils donnent
leurs-fermes, le Fermier rabat sur le prix la somme