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Mazarinade n° A_4_4

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La Mothe-Houdancourt (Henri de) [?] [1649], PREMIER FACTVM, OV DEFENSES DE MESSIRE PHILIPPES DE LA MOTTE-HOVDANCOVRT DVC DE CARDONNE, & Mareschal de France, CY-DEVANT VICE-ROY ET CAPITAINE General en Cathalogne. Auec plusieurs Requestes, Arrests, & autres actes sur ce interuenus, tant au Conseil, qu’ailleurs. , françaisRéférence RIM : M0_2849. Cote locale : A_4_4.


ainsi, Et que vous puissiez sur iceux vniuersellement, singulierement,
& distinctement ; comme nostre propre personne, & vn autre nous mesme,
disposer, commander, ordonner, & establir, selon vostre plaisir,
& comme vostre prudence & discretion, trouuera plus conuenable pour
nostre seruice. Est-il vray semblable qu’vn homme qui a ce pour
uoir puisse estre recherché ? Il luy suffit de dire : ie l’ay fait,
pour ce que i’ay creu le deuoir faire, mon plaisir a esté de le faire
ainsi : tellement qu’il semble que la seule crainte d’offencer
Dieu oblige les Vice-Rois à bien agir, c’est pourquoy ledit
Ioannes Franciscus de Ponte. tit. 3. § 5. num. 7. cite les Theologiens
qui disent que les Vice-Rois pechent mortellement quãd
ils gouuernent mal : les Rois se remettant de toute leur souueraine
conduite, sur leurs consciences.
 
Selon la coustume d’Espagne, ils ne sont point recherchez
de leurs actions : pour preuue de cela le Roy Catholique à dans
le Royaume de Naples vn procureur general ou Sindic : & enuoye
tous les quinze ans vn Visiteur, pour informer des maluersations
de tous les Officiers, mais tous ces Inquisiteurs ne
peuuent toucher ce qui regarde l’Office de Vice-Roy. Marcus
Antonius Surgensl. 1. cap. 17. num 85. parlant desdits Visiteurs
& procureurs Sindics, dit, Ipse autem Prorex nec Sindicatui nec
Visitationi vnquam subest. Et de vray, si cela estoit permis ils ne
pourroient pas vtilement seruir le Roy leur Maistre, ny gouuerner
auec la puissance absoluë qui est necessaire : estant impossible,
quelques precautions qu’apportent les Vice-Rois,
qu’en la grande quantité d’affaires de Paix & de Guerre, qu’ils
sont obligez de faire, ils ne soient quelques-fois innocemment
surprix : & ne choses qui les pourroient selon les Loix mettre
en peine, s’il estoit libre de les pouuoir rechercher de leurs
actions.
Le mesme Autheur Marc Antoine Surgens Cap. 36. num. 20. remarque
qu’à cause de cette multitude d’affaires les Vice-Rois
sont cõtrains de laisser à leurs Secretaires des blãcs signez, pour
la facilité & diligence des expeditiõs, Idque Sacretartis Regis pro
regisue referri potest quibus tantum defertur authoritatis & fidei, vt
innumeras penes se teneant paginas albas à Principe sub scriptas vt