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Mazarinade n° A_4_4

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La Mothe-Houdancourt (Henri de) [?] [1649], PREMIER FACTVM, OV DEFENSES DE MESSIRE PHILIPPES DE LA MOTTE-HOVDANCOVRT DVC DE CARDONNE, & Mareschal de France, CY-DEVANT VICE-ROY ET CAPITAINE General en Cathalogne. Auec plusieurs Requestes, Arrests, & autres actes sur ce interuenus, tant au Conseil, qu’ailleurs. , françaisRéférence RIM : M0_2849. Cote locale : A_4_4.


subjets au Roy, que les moindres de son Estat qui dependent
de leurs Parlements. Mais ils en releuent d’vne façon plus noble,
& illustre que les autres subiets : c’est à dire ils sont immediatement
sousmis aux Roys, & comptables à eux seuls de
leur conduite : & pour les autres subjets il y a des Parlements
ausquels les Roys se rapportent pour rendre la Iustice & demander
compte des actions en particulier d’vn homme quand
il en est requis.
 
Par ces raisons, on peut conclure trois choses : La premiere
que monsieur le Mareschal de la Mothe, en son declinatoire, a
peu & deu dire, comme il a fait : Qu’en qualité de Vice-Roy il
n’estoit obligé de rendre cõpte de ses actions qu’à Dieu, & à la
seule personne du Roy, ou de la Royne Regente sa Mere, Ce
qu’ayant esté prouué clairement & n’estant point contredit
d’aucun exemple contraire ; Le Conseil dudit Mareschal croit
qu’il est de l’équité & Iustice du Parlement de Grenoble, de
ne prendre aucune connoissance des actions dudit Sieur Mareschal
pour ce qui est de l’administration de sa charge, puis qu’à
son égard, il soustient cette verité.
La seconde, qu’il n’y a que les plaintes des peuples, qui ait
iusques à present pretexté colere des Roys, contre des personnes
releuees en si haut dignité ; Plaintes qui ne se trouuent pas
contre Monsieur le Mareschal de la Mothe, au contraire les
peuples de Catalogne ont sa memoire en benediction, il les a
si doucement gouuerné, qu’aucuns particuliers Catalans s’estans
hazardez de faire des plaintes de luy au nom du Pays :
ils en ont esté desaduoués publiquement auec opprobre.
La troisiéme que les differentes coustumes de France & de
Catalogne, sont dans l’ordre & ne portent aucun preiudice à
la Royauté, elles sont authorisées par l’vnion que le feu Roy
d’heureuse memoire en signa à Perrõne, & que Monsieur le Mareschal
de Brezé a jurée dans l’Eglise de Bercelonne comme
Procureur de sa Majesté.
Nonobstant toutes ces prerogatiues des Vice-Roys, Monsieur
le Mareschal de la Mothe ne refuse pas de se iustifier