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Mazarinade n° A_4_7

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La Mothe-Houdancourt (Henri de) [?] [1649], QVATRIEME FACTVM, OV DEFENSES DE MESSIRE PHILIPPES DE LA MOTHE-HOVDANCOVRT DVC DE CARDONNE, & Mareschal de France, CY-DEVANT VICE-ROY ET CAPITAINE General en Catalogne. Auec plusieurs Requestes, Arrests, & autres Actes sur ce interuenus, tant au Conseil, qu’ailleurs. , français, latin, espagnolRéférence RIM : M0_2849. Cote locale : A_4_7.


persuadé qu’ils reüssiroient en cette calomnie ; c’est qu’ils se
sont imaginez estans arrestez prisonniers, tous leurs estats
& papiers pris, & ceux dudit sieur Mareschal aussi, qu’il
ne luy resteroit aucun moyen de les conuaincre de cette
supposition, contre laquelle il produit ces Actes authentiques.
 
Auec quel front donc Dorée, Talon & Moreau peuuent
ils dire que le sieur Mareschal a diuerti vn prest à l’armée, duquel
il y a Ordonnance visee par ledit Doree, & dont les Tresoriers
ont cõpté, & ont toutes les quittances des Officiers de
l’Armée, ainsi qu’il paroist par l’estat susdit ?
Mais pour acheuer le pourtrait d’vne telle calomnie, nous
employons les informations mesmes qui ont esté faites en
Catalogne, au lieu de Camaras, en l’année 1645. par les soins
du Sieur Gouri Intendant, & de Chirat ; Par lesquelles Informations
tous les Officiers de l’Armée qu’auoit commandé
Monsieur le Mareschal, furent entendus sur le diuertissement
dudit Prest, & la fausseté desdites accusations conuaincuë contre
l’intention desdits Commissaires. Aussi certes Monsieur le
Mareschal de la Mothe ne deuoit pas attendre d’autre tesmoignage
que de la verité, des Officiers, & de gens si pleins d’honneur :
& hors deux ou trois, entre lesquels estoit vn nommé
Darconques, Major du regiment de Boësse, que Monsieur le
Mareschal auoit chassé sur les plaintes des Catalans, & à cause
des voleries qu’il faisoit à ses soldats sur le pain de munition, il
auroit confié sa vie & son honneur aux depositions singulieres
de chacun, sçachant bien qu’il n’auoit pas donné suiet de croire
à pas vn par sa conduite, qu’il fust capable de leur retenir
quelque chose.
Et pour connoistre encor dauantage l’innocence de mondit
sieur le Mareschal, & la fausseté de ladite accusation. Il
plaira à Messieurs de la troisiéme, de lire exactement les Interrogations
faites audit Dorée par le Lieutenant Criminel de
Paris, aux mois de Mars & d’Avril 1646. sur ledit Prest, Ils y remarqueront
des contradictions qui ne se peuuent soustenir, &
ausquelles Chirat le plus fameux Chicaneur de France ne pourroit
trouuer d’emplastre, qui consistent en celles-cy.