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Mazarinade n° A_4_5

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La Mothe-Houdancourt (Henri de) [?] [1649], SECOND FACTVM, OV DEFENSES DE MESSIRE PHILIPPES DE LA MOTHE-HOVDANCOVRT DVC DE CARDONNE, & Mareschal de France, CY-DEVANT VICE-ROY ET CAPITAINE General en Catalogne. Auec plusieurs Requestes, Arrests, & autres Actes sur ce interuenus, tant au Conseil, qu’ailleurs. , français, italienRéférence RIM : M0_2849. Cote locale : A_4_5.


champ de Bataille plusieurs de leurs morts ; entre lesquels se
trouua l’Amazone Allemande.
 
Turin s’estant rendu peu de temps apres monsieur de la Mothe
reuint en France : en passant à Chambery il y fut receu auec
des accueils extraordinaires par Madame Royale, laquelle deuant
luy ne se pouuoit lasser de raconter tout haut à ceux qui
estoient presens les seruices qu’il luy auoit rendus & à monsieur
le Duc de Sauoye son fils, lequel elle fit venir exprés dans
sa chambre pour luy presenter monsieur de la Mothe comme
elle fit, en disant : Mon fils voila Monsieur de la Mothe, aymez-le
bien, c’est vn des Gentils-hommes du monde lequel a le plus contribué
au restablissement de vostre Estat.
AV retour d’Italie apres tant de belles actions, le feu Roy
de tres-heureuse memoire, iugea monsieur de la Mothe
digne d’vn des importans & espineux employs qui soit arriué
pendant son Regne, en la place de monsieur d’Espenan, qui en
sortoit par la force de l’Armée du Roy Catholique.
Sa Majesté auoit esté eleuë, Prince de Catalogne, par vn consentement
des peuples, qui reclamerent sa protection contre
la fureur des troupes du Roy d’Espagne qui inondoient toute
la Prouince. Monsieur de la Mothe fut choisi de Sa Majesté
pour defendre cette glorieuse election, & conseruer à la France
ce Principat, le plus noble & considerable qui soit en l’Europe.
Dés l’instant qu’il en eut receu les Ordres il partit de la
Cour, & sur la fin de Ianuier 1641. arriua à Barcelonne, où la reputation
qu’il auoit acquise en Italie, le faisoit attendre auec
beaucoup d’impatience. Il y fut accueilly auec grandes demonstrations
de joye de toute la Ville, & de Messieurs de la
Deputation. Il les r’asseura de la part du Roy contre les apprehensions
qu’ils auoient de l’armée du Marquis de Velez, lequel
depuis sa retraitte de Monjuic auoit receu de nouueaux renforts
de Castille.
Pendant que ses troupes filoient de France, il faisoit luy-mesme
trauailler aux Fortifications de Barcelonne & de Monjuic,
mais il fut bien-tost contraint d’en laisser la commission
à d’autres : dautant que le Roy d’Espagne jugeant la guerre