[retour à un affichage normal]

Accueil > recherche > Affichage d'une occurrence en contexte

Mazarinade n° A_4_6

Image de la page

La Mothe-Houdancourt (Henri de) [?] [1649], TROISIEME FACTVM, OV DEFENSES DE MESSIRE PHILIPPES DE LA MOTHE-HOVDANCOVRT DVC DE CARDONNE, & Mareschal de France, CY-DEVANT VICE-ROY ET CAPITAINE General en Catalogne. Auec plusieurs Requestes, Arrests, & autres Actes sur ce interuenus, tant au Conseil, qu’ailleurs. , français, latin, italienRéférence RIM : M0_2849. Cote locale : A_4_6.


apres les Euesques de Rome, sous pretexte, disoit-il, qu’ils
estoient en possession de ce priuilege depuis la tenuë du second
Concile general de l’Eglise. Si les Euesques de Constantinople, repartirent
ces Legats, en ont ioüy, qu’est-ce qu’ils demandent ? &
ils n’en ont pas ioüy, pour quelle raison le demandent-ils ? Ainsi nous
disons. Si c’est la coustume du Parlement de Grenoble que
Monsieur le Mareschal de la Mothe soit traitté en la troisiéme
Chambre, qu’est-ce que requierent ces Patentes ? Et si on en
vse autrement, pourquoy est-ce qu’elles le demandent ?
 
Act. 16.
du Concile
de
Calcedoine.
Autresfois S. Cyprian escriuant au Pape Estienne à Rome,
luy demanda qu’il n’estoit pas mal aisé de le surprendre pour
les choses qui se passoient en Afrique, à cause de la distance
des lieux : Mais aussi que ceux-là qui luy imposoient, estoient
plus coupables, que luy qui se laissoit surprendre. Nec enim
tam culpandus est ille, cui negligenter obreptum est ; quàm ille execraudus,
qui fraudulenter obrepsit.
Lib. 1.
epist. 4.
Aussi certes le sieur Procureur General qui a donné de faux
memoires à Paris, & dépeint l’vsage de son Parlement en telle
rencontre que celle-cy, tout autre qu’il n’est pas, doit estre le
seul blasmé d’auoir surpris la Iustice de Sa Majesté.
EN SEPTIEME LIEV, Telles Lettres patentes extraordinairement
enuoyées afin d’interrompre par vne authorité
supreme, les deliberations que faisoit le Parlement de Grenoble,
toutes les Chambres assemblées, sont contre l’intention
de la Reyne, qui auoit renuoyé le procez de Monsieur le Mareschal
de la Mothe, pour estre solennellement iugé au Parlement
de Grenoble, & non, comme veulent lesdites Lettres
patentes, en vne troisiéme Chambre, quelques Commissaires
appellez des autres Chambres, chose contraire à ce que Sa
Majesté a si publiquement promis que pendant sa Regence elle
ne permettoit pas qu’aucun fust iugé par Commissaires, ou
Iuges extraordinaires & choisis, laissant au Parlement la liberté
entiere de iuger selon leurs coustumes & selon les Loix du
Royaume. Et veritablement les peuples ne se peuuent promettre
que bonté de la part d’vne si grande Princesse pendant