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Mazarinade n° B_1_1

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La Mère de Dieu, Pierre de (dit Bertius, Abraham) [1647], LES VERTVS ROYALES D’VN IEVNE PRINCE. , français, latinRéférence RIM : Mx. Cote locale : B_1_1.


tousiours de mauuaise humeur, rude en ses paroles,
brusque en ses actions, sauuage en ses deportemens,
& qui n’apporte aucun soin, à donner
satisfaction à son peuple.
 
[illisible]
Combien de fois est-il arriué, que Dieu à
transferé le Sceptre de Iuda à vne maison estrangere,
quand les successeurs legitimes, par le deréglement
de leurs passions, s’estoient rendus indignes
d’occuper le Thrône Souuerain, & de
commander au peuple d’Israël ? Les enfans du
grand Prestre Eli, ne deuoient ils pas entrer en
I’Office du Sacerdoce, dont ils ont esté priués, en
chastiment de leurs desordres ? Et selon la remarque
de nos Historiens, la tres-sage prouidence,
a permis que la premiere race de nos Roys, n’a
pas continué dans le Gouuernement des peuples,
& que la Couronne de France, a quitté la Famille
Meroüienne, pour entrer en celle des Carlomans,
à cause que les ieunes Princes de cette premiere
Lignée, estoiẽt fort subiects à leurs passions,
& tellement captifs de leurs appetits, qu’ils commettoient
souuent des meurtres, des sacrileges,
& des crimes, qui ternissoient le lustre de la Pourpre
Royale, & faisoient connoistre que leurs
mœurs sentoient encore quelque peu de la cruauté
Payenne.
Les mal-heurs
arriué
à des
Princes
passiõnés.
Le Gouuernement des passions, est tellement
necessaire à ceux qui desirent de Gouuerner
les peuples, que les plus dereglés, ne sont pas si