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Mazarinade n° B_1_1

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La Mère de Dieu, Pierre de (dit Bertius, Abraham) [1647], LES VERTVS ROYALES D’VN IEVNE PRINCE. , français, latinRéférence RIM : Mx. Cote locale : B_1_1.


chastes, & honnestes. Il n’abhorroit pas
seulement les discours impudiques, mais il ne
souffroit point qu’en sa presence, on entamast
semblables matieres.
 
Louys [illisible]
chaste.
Ie sçay qu’vn iour apres le repas, certains Courtisans
s’oublians de leur deuoir, ietterent sur le tapis
quelques discours lascifs, dãs la creance qu’ils
auoient de diuertir l’esprit du Roy ; Mais sa Maiesté
leur fit entendre, que cela ne luy estoit pas
agreable, & s’estant découuert ; rendit graces à
Dieu, de la nourriture qu’il luy auoit donnée. Il
estoit tellement ennemi de la caiollerie des Dames,
qu’il ne leur parloit qu’en public, & à la veuë
de ses Gentils-hommes, pour oster le mauuais
soupçon de sa personne : s’il en a cheri quelques-vnes,
si ce n’a esté que dãs les termes de la ciuilité,
& plustost pour les eminẽtes vertus de leurs ames ;
que pour les rares traicts de leur beauté corporelle :
iusques-là, que ses plus familiers le taxoient
souuent de trop de seuerité, auec le sexe feminin,
& de trop de retenuë en ses amours.
Exemple
de la Royale
chasteté
de Louys
XIII.
On donna vne autre fois aduis au Roy, qu’vne
Dame Angloise estoit arriuée à Paris, & que sa
beauté auoit mis en éclypse, tout ce qu’il y auoit
de plus charmant en la Cour de France ; qu’au reste,
la nature en plusieurs siecles, n’auoit rien produit
de plus agreable, & qu’en se ioüant, elle
auoit placé sur ce visage, tout ce qui estoit capable
de gagner les volontés, & de dompter les