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Mazarinade n° C_12_23

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Le C. de V. [signé] [1652], LETTRE DE CONIOVYSSANCE D’VN BON RELIGIEVX, A MONSEIGNEVR LE CARDINAL DE RETS, COADIVTEVR DE PARIS, SVR SA PROMOTION. , françaisRéférence RIM : M0_1914. Cote locale : C_12_23.

Si quelqu’vn maintenant me demandoit pourquoy
vostre maison à tant de prerogatiues du Ciel qui la
font briller en terre par dessus tant d’autres, i’en tireray
la raison d’vn témoin le plus auguste & le plus irreprochoble
de tous les Rois, qui furent iamais. C’est
du bon, sage & vaillant Dauid, qui poussé par l’esprit
de Dieu, a predit il y a long temps Generatio rectorum
benedicetur, qui veut dire, ainsi que l’a traduit l’Archeuesque
de Bourge. La race des gens de bien sera heureuse.
Bref Dieu a donné sa benediction sur vostre famille,
à cause des iustes & glorieuses actions de vos
predecesseurs dignes de seruir d’exemple aux autres.
C’est luy qui l’a affermie auec de si fortes racines, que
nulle rage, ny l’Enfer mesme ne la sçauroit renuerser.
L’esclat de tant de vertus & de grandeurs, aueugle &
abbat toutes les inuentions & artifice : que l’enuie
sçauroit forger.
C’est aussi par ce moyen, que le Ciel continuant de
verser à pleines mains toutes les graces sur V. E. attire
de tous les endroits de la terre des acclamations & des
témoignages de joyes des cœurs des gens de bien.
Toutes sortes d’Estats font retentir vne réjouïssance
publique : le Roy, les Princes, le Clergé, les Parlemens,
la Noblesse, le peuple : C’est pourquoy ie serois
taxé d’ingratitude, si apres tant de graces & de bienveillances
receuës de V. E. ie demeurois seul dans le
silence, sans faire éclater ma joye par tous les moyens
imaginables.
Mais ne pouuant pas maintenant m’acquitter de ce
deuoir en personne, à cause des bonnes raisons que