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Mazarinade n° B_10_18

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Le C. de V. [signé] [1652], LETTRE DE CONIOVYSSANCE D’VN BON RELIGIEVX, A MONSEIGNEVR LE CARDINAL DE RETS, COADIVTEVR DE PARIS, SVR SA PROMOTION. , françaisRéférence RIM : M0_1914. Cote locale : B_10_18.

redonde à l’honneur de tout le Sacré College
des Cardinaux. Veu que cy deuant les Papes n’estoient
importunez que pour habiller de rouge des gens indignes,
despoüissez de tous merites, & que la seule
faueur iointe au mal-heur du siecle tiroit hors de
la poudre & de la crotte. Mais comme ces gens là venoient
de rien, ils s’en alloient de mesme, ne laissans
qu’vne vaine gloire à leur parents d’auoir eu vn Chapeau
rouge en leur race, & vne veritable ioye au monde
d’en estre deschargé.
 
Il n’en est pas de mesme de V. E. Les Papes sont
tellement amorcez de la generosité & bonne conduite
de ceux de vostre illustre Maison, qu’ils tiennent leur
Pontificat triste, sterile, & solitaire s’ils n’en ont tousjours
vn Cardinal. Chose sans exẽple en ce Royaume,
& fort rare autrepart, voir en soixante ans, trois Cardinaux
d’vne mesme famille. De sorte qu’il semble que
cette dignité quoy qu’Ecclesiastique soit hereditaire
à la Noble race des Gondys, tant elle y est attachée.
Et quoy qu’au commencement la France tenoir cette
genereuse tige pour Estrangere. Dieu neantmoins
a fait voir à tout le monde, qu’il l’auoit transplantée
de son pays natal pour le bien & seruice de cette Couronne.
Grace qu’elle a receuë auec tant de reconnoissance
qu’elle a fait tomber en vostre maison toutes les
charges & dignitez tant Ecclesiastiques que Militaires,
sans en excepter aucune que celles de Pape & de
Roy. Ce ne sont pas icy des fleurs de Rethorique, ny