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Mazarinade n° B_14_16

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Anonyme [1652], LE DVEL DE MONSIEVR LE DVC DE BEAVFORT IVSTIFIÉ PAR L’INNOCENCE DE SES mœurs, par le succez de ses armes, & par sa fidelité incorruptible enuers les Bourgeois de Paris. AVEC LE PARALELLE DE SES actions, & de celles du Coadjuteur, pour seruir de preuue à ses trois raisonnemens. , français, latinRéférence RIM : M0_1176. Cote locale : B_14_16.


donné le moindre applaudissement à son Cardinalat.
Il a prêché autrefois dans la Chaire de
verité, que Vox Populi, vox Dei : Il n’a donc
plus cette volonté diuine pour luy ; car le Peuple
au lieu de l’excuser, le condamne & le deteste.
Ie pense que si il prêchoit à present, il diroit bien
plustost, Vox Populi, vox Stultorum. Ce pauure malheureux
Peuple qui luy fait tant de pitié, quand il
veut l’obliger à sedition par la misere qu’il luy represente,
ne seroit plus innocent dans sa douleur ; il
seroit criminel, parce qu’il n’applaudit plus à son
Eminence.
 
Il n’a pas esté plus heureux dans le Cardinalat,
que dans la Coadiutorerie. La Reyne sa bienfactrice,
& le Mazarin fon cher amy, n’ont pas esté
assez puissants pour luy donner du credit dans la
Ville de Paris. Toutes ces Harangues au Parlement,
tous ces entretiens auec S. A. R. & toutes ses
visites rendues à monsieur de Chasteauneuf, à la
Cheureuse, & aux autres, ont esté Mazarines & infectées
d’affectiõ Espagnole & Italienne, c’est à dire,
de la Reyne & du Mazarin. Tous ces amis
mesmes ont esté regardées auec indignation. Le
President Charton qui vouloit estre Preuost des
Marchands, n’a-t’il pas Mazariné, lors qu’il a veu
que Mr de Broussel auoit este preferé à luy ? Et par
le conseil du Corinthien n’a-t-il pas defendu aux
Officiers & soldats de sa Colonelle de ne point
payer leur taxe, in abundãtia virtutis suæ non saluabũtur.